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Poutine et Macron réclament des négociations directes pour résoudre la crise coréenne

Lors d’une conversation téléphonique, les chefs d’Etat russe et français ont exprimé leur inquiétude concernant l’exacerbation des tensions sur la péninsule coréenne après un nouveau tir de missile par Pyongyang.

«[Les tests de missiles balistiques de Pyongyang] sont contraires aux principes globaux de non-prolifération et créent une menace directe pour la paix et la stabilité de la région», ont estimé Vladimir Poutine et Emmanuel Macron le 15 septembre pendant une conversation téléphonique, d’après un communiqué diffusé par le Kremlin.

Les deux présidents «se sont montrés unis concernant le caractère inadmissible d'une poursuite de l'escalade» dans la péninsule coréenne, a fait savoir le Kremlin. Ils sont également tombés d’accord sur «la nécessité de résoudre cette situation extrêmement compliquée exclusivement par des moyens politiques et diplomatiques, par la reprise de négociations directes», lit-on dans le communiqué.

Plus tôt le 15 septembre, Pyongyang avait tiré un nouveau missile sur une distance inédite de 3 700 kilomètres. Il a survolé le Japon avant de s'abîmer en mer. Cet essai avait déjà été condamné par Moscou et Paris. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait annoncé que la Russie condamnait fermement ce tir de missile «provocateur» de la Corée du Nord, ajoutant que cet acte entraînerait une escalade des tensions dans la péninsule coréenne. De son côté, la ministre française des Armées, Florence Parly, avait estimé que ce tir constituait une provocation de plus après le vote, à l’unanimité, de nouvelles sanctions contre Pyongyang par le Conseil de sécurité des Nations unies.

Ce dernier avait adopté le 11 septembre une nouvelle série de sanctions pour tenter de convaincre la Corée du Nord à renoncer à ses programmes balistique et nucléaire, contraires au droit international. La Russie, tout comme la Chine, a approuvé cette résolution, sanctionnant le sixième essai nucléaire nord-coréen de début septembre. Pyongyang avait affirmé qu’il s’agissait de son test le plus puissant et qu’il s’agissait d’une bombe H, suffisamment petite pour équiper un missile.