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Le magazine allemand Focus s’excuse après avoir traité Vladimir Poutine de «chien»

Un journaliste de l’hebdomadaire allemand a tenté un jeu de mot audacieux autour du nom du président russe… qui a suscité une réaction indignée de la part du Kremlin.

Le rédacteur en chef du magazine allemand Focus Robert Schneider a adressé en personne les excuses de la part de l’hebdomadaire à la Russie après une publication évoquant Vladimir Poutine de manière controversée. C’est ce qu’a annoncé sur son compte Facebook Denis Mikérine, le porte-parole de l’ambassade russe en Allemagne, le 14 septembre. Selon le diplomate, Robert Schneider «a admis que la formulation en question était extrêmement déplacée et a présenté ses excuses, y compris devant tous les lecteurs qui ont été à juste titre scandalisé par le passage dénigrant». Une conversation qualifiée par Denis Mikérine de «fondement pour la poursuite du dialogue».

De son côté, le magazine Focus a également diffusé un message de la part de Robert Schneider sur Facebook. «J’ai assuré [mon interlocuteur] que nous n'avions pas l’intention de dénigrer le président russe. Je suis désolé si cela a pu blesser certains», a-t-il déclaré.

La publication controversée est parue dans le numéro 37 de l’année 2017 de Focus. Dans un des articles consacré à la chancelière Angela Merkel et à Vladimir Poutine, on peut lire la phrase suivante : «Bien sûr, elle a peur du chien de Poutine, mais elle n’a certainement pas peur du chien Poutine» (Sie hat zwar Angst vor Putins Hund, aber keine Angst vor dem Hund Putin).

La porte-parole du magazine Alice Wagner a expliqué plus tard que l’auteur de l’article voulait tout simplement créer un «jeu de mots ironique». Elle a noté que le mot allemand «Hund» (chien) est équivalent à l’expression «harter Hund» («dur à cuire»). Mais le mal était déjà fait.

Le 12 septembre, l’ambassade russe en Allemagne a publié la phrase controversée sur Twitter et a réclamé les excuses au journal. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a, lui, estimé qu’une telle publication dénigrait «la réputation du magazine lui-même».

En 2016, dans une interview à Bild, Vladimir Poutine avait raconté qu’en 2007, il recevait Angela Merkel à Sotchi, quand soudain son labrador Konni est entré dans la pièce. Le pauvre chien a effrayé la chancelière qui a peur des chiens, a raconté le chef d’Etat russe, assurant qu’il ne le savait pas au moment des faits. «Après, je lui ai tout expliqué et présenté mes excuses», a raconté le président.

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