La Russie, l'Iran et la Turquie ont annoncé le 16 septembre depuis l'Astana un accord pour déployer ensemble des forces de maintien de l'ordre dans la zone de désescalade d'Idleb dans le nord de la Syrie.
Les trois pays déploieront des «forces de contrôle de la désescalade» dans la région d'Idleb et dans «certaines parties» des régions de Lattaquié, de Hama et d'Alep, dans le nord de la Syrie, selon un communiqué commun diffusé au terme de deux jours de pourparlers à Astana.
Ces forces auront pour mission de «prévenir les incidents et accrochages» entre les forces gouvernementales et les combattants rebelles, qui contrôlent majoritairement la région d'Idleb, frontalière de la Turquie et voisine de la province côtière de Lattaquié, fief du régime.
Les trois pays se sont encore mis d'accord pour garantir le fonctionnement des quatre zones de désescalade en Syrie pendant une durée d’au moins six mois, avec une option de prolongation.
La ville d'Idleb est passée fin juillet sous le contrôle de djihadistes de l'ex-branche d'Al-Qaïda en Syrie du Fatah al-Sham (ex-Al-Nosra), après le retrait d'un groupe rebelle rival Jaish al-Fatah.
Lors des précédents rounds de négociations à Astana, il avait été décidé de créer quatre zones de désescalade en Syrie dans les régions d'Idleb (nord-ouest), de Homs (centre), dans la Ghouta orientale, près de Damas, ainsi que dans le sud du pays.
La Russie a déjà déployé sa police militaire dans plusieurs de ces zones afin de permettre l'instauration d'un cessez-le-feu durable.
Le processus de paix d'Astana se concentre sur les questions militaires et techniques et se déroule en parallèle à celui, politique, de Genève.