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Bingo ! Un parachute doré de 15 millions d'euros pour Fabio Capello

L'Italien vient de perdre son poste de sélectionneur de l'équipe nationale de Russie, a annoncé mardi 14 juillet la fédération russe. Un limogeage compensé par un solide bonus de départ.

La défaite de l'équipe russe face à l'Autriche (0-1), le 14 juin 2015, aura eu raison de la carrière de Fabio Capello en Russie. La fédération vient de mettre fin à son contrat, alors que l'Italien est sous le feu de vives critiques. Mais Capello est parvenu à sauver les meubles, dans son divorce avec la Russie : il empochera la somme de 930 millions de roubles, soit 15 millions d'euros, comme indemnité de licenciement.

Un bonus à la hauteur des sommes engagées dans son contrat. Arrivé à la tête de la sélection russe en juillet 2012, l'Italien y touchait un salaire estimé à 7 millions d'euros annuels, ce qui faisait de lui le sélectionneur le mieux payé au monde. Un salaire que la fédération a eu du mal à payer, admettant «ne pas avoir d'argent», faute de source de financement. Le milliardaire russe Alicher Ousmanov a dépensé à deux reprises, en 2015, plusieurs centaines de millions de roubles pour régler les arriérés de salaire de l'Italien.

Un remerciement plutôt qu'un licenciement

D'après la fédération russe de football, la rupture de contrat s'est faite d'un commun accord avec le sélectionneur. Dans un communiqué, l'organisation précise qu'elle est reconnaissante pour le travail de l'Italien comme coach de l'équipe nationale et qu'elle lui souhaitait bonne chance pour la suite de sa carrière.

Du côté de l'Italien, la nouvelle est prise avec un certain flegme. «Ainsi va la vie du football», a déclaré Oreste Cinquini, l'adjoint de Fabio Capello, précisant que ce dernier «n'éprouvait pas de sentiment négatif» à l'égard de la Fédération. L'Italien de 69 ans est attendu mercredi à Moscou où il doit signer sa démission.

Après l'Angleterre, la Russie

Fabio Capello avait pris ses fonctions comme sélectionneur de l'équipe nationale russe, après des succès en Angleterre. À la tête du Onze de la Rose, il avait emmené ses joueurs en quart de finale du Mondial 2010, et lui avait permis de se qualifier pour l'Euro 2012. Mais l'Italien n'avait pas emporté l'adhésion de l'opinion publique.

Une réussite qu'il n'a pas plus connu en Russie. Présente en Coupe du monde après 12 ans d'absence, celle-ci avait échoué à se qualifier pour les huitième de finale. Elle avait été incapable de décrocher le moindre succès dans un groupe composé de la Belgique, la Corée du Sud et l'Algérie. La côte de popularité de l'Italien en avait pris un sérieux coup, auprès de l'opinion publique russe.

La défaite de l'équipe nationale face à l'Autriche avait marqué la fin de la carrière de Capello en Russie. Cet échec, qui compromet les chances de qualifications russes à l'Euro 2016, plaçant le pays à quatre point de la Suède – qu'elle reçoit le 5 septembre, aura été le dernier de l'Italien sur le sol russe.