Le 6 septembre, la plus haute instance de justice européenne a validé le mécanisme de quotas d'accueil de migrants adopté en 2015. La Cour de justice de l'Union européenne (UE) a ainsi débouté de leurs demandes la Slovaquie et la Hongrie.
Un viol des valeurs pour la Hongrie
Dès l'annonce de cette décision, la Pologne a annoncé par la voix du chef du gouvernement, Beata Szydlo, que le pays continuerait de refuser le plan de relocalisation des migrants imposé par l'Union, en dépit du jugement de la cour. «Je n'avais aucun doute que cette décision allait survenir, mais cela ne change absolument rien à la position du gouvernement polonais sur la politique migratoire», a-t-elle déclaré en marge d'une conférence de presse.
Côté hongrois, le ministre des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, s'est insurgé : «La politique politicienne vient de commettre un viol de la loi européenne et des valeurs européennes [...], cette décision proclame ouvertement la toute-puissance de l'Union européenne sur ses Etats-membres.»
«Le combat ne fait que commencer»
Tandis que Bruxelles attend un alignement de ses Etats-membres sur la décision de la Cour de justice de l'Union européenne, Peter Szijjarto a au contraire insisté en précisant que «tous les moyens légaux» seraient utilisés pour s'opposer à la politique migratoire européenne, avant d'ajouter : «En réalité, le combat ne fait que commencer.»
Le groupe de Visegrad (constitué par la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie), initialement créé en 1991 pour accélérer l'intégration européenne, s'est jusqu'à présent opposé aux quotas de migrants de l'Union.
Robert Fico, le premier ministre slovaque, a de son côté annoncé que son pays respecterait la décision européenne, même s'il estime qu'elle constitue une faute politique.