International

Les BRICS condamnent l'essai nucléaire effectué par la Corée du Nord

Le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud ont désapprouvé fortement l'essai nucléaire effectué la veille par Pyongyang, appelant à une solution pacifique des tensions autour du programme nucléaire nord-coréen.

«Nous désapprouvons fortement l'essai nucléaire effectué par la Corée du Nord», ont déclaré les cinq pays du groupe des BRICS lors d'un sommet à Xiamen (sud de la Chine) le 4 septembre.

S'ils se joignent de concert aux condamnations internationales qui ont suivi le sixième essai nucléaire nord-coréen, les puissances émergentes ont cependant appelé à la nécessité d'une résolution «pacifique» des tensions.

«Nous insistons sur le fait que (les tensions dans la péninsule coréenne) ne peuvent être résolues que par des moyens pacifiques et un dialogue direct de toutes les parties concernées», lit-on dans la déclaration commune du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud.

Moscou appelle au dialogue et critique Washington

La Russie a appelé au dialogue sur le dossier nucléaire nord-coréen, tout en critiquant les Etats-Unis.

«On pourrait influencer la Corée du Nord si on faisait des propositions de dialogue réalistes», a affirmé un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, lors d'un point de presse à Xiamen (Chine), en marge du sommet des BRICS.

«Mais ici, beaucoup dépend de nos collègues américains, qui sont malheureusement souvent prompts à parler le langage des sanctions», a-t-il estimé.

En revendiquant le 3 septembre l'essai réussi d'une bombe à hydrogène, le régime de Kim Jong-Un a provoqué un tollé international, les Etats-Unis promettant notamment une «réponse militaire massive» en cas de menaces sur le territoire américain ou ses alliés.

A l'inverse, Moscou, tout en condamnant «le mépris» manifesté par Pyongyang pour les résolutions onusiennes, avait jugé «impératif de rester calme et d'éviter toute action qui conduirait à une nouvelle escalade».

Pour sa part, Pékin, principal allié et soutien économique de la Corée du Nord, avait «vigoureusement condamné» la nouvelle provocation de son turbulent voisin, et exhorté Pyongyang à «cesser ses actions erronées qui aggravent la situation et ne servent pas ses propres intérêts».