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«Ce n'est pas une vie» : un camp de migrants en plein Bruxelles fait craindre une nouvelle Jungle

En quelques semaines, dans un espace vert de la capitale belge, le parc Maximilien, le nombre de migrants est passé de quelques-uns à plusieurs centaines. RT s'est rendu sur place pour rendre compte d'une situation qui semble devenir incontrôlable.

Pendant l'été, le camp de migrants du parc Maximilien, situé en plein cœur de Bruxelles, s'est encore étendu, rendant la situation plus délicate que jamais et faisant craindre une nouvelle «Jungle», à l'instar de celle de Calais. Des centaines de migrants, pour la plupart des Soudanais et des Erythréens, dorment chaque soir dans l'espace vert, à deux pas de la gare du Nord de Bruxelles.

«Ils n'aident pas les gens, vous savez», témoigne l'un des migrants au micro de RT. Et d'ajouter : «Bien sûr qu'on n'est pas heureux. Ce n'est pas une vie.» «Je pensais avoir [...] un avenir prometteur en Europe, mais j'avais tort», témoigne un autre migrant le visage dissimulé. Ce dernier estime en outre que les difficultés auxquelles il se trouve confronté à Bruxelles sont pires que les épreuves qu'il a traversées pour rejoindre la Belgique. 

Un touriste britannique interrogé par RT fait valoir que ce qui l'inquiète le plus, ce n'est pas que les migrants parviennent un jour au Royaume-Uni. «Ce qui les a poussé à se retrouver dans une pareille situation m'inquiète d'avantage», explique-t-il. «J'ai un peu peur aussi», témoigne une jeune fille, «parce que je ne connais pas les intentions de ces gens-là».

Depuis un mois déjà, un collectif d'ONG tire la sonnette d'alarme à propos du campement du parc Maximilien. Il appelle les politiques à agir pour que Bruxelles ne devienne pas un nouveau Calais, en référence au gigantesque bidonville démantelé fin 2016 en France. Les migrants manquant de nourriture, une association, Belgium Kitchen, distribue des plats préparés. L'AFP précise que les volontaires vont directement à la rencontre des migrants afin de ne pas provoquer un attroupement qui alarmerait les riverains.

Selon Médecins du Monde, les migrants seraient entre 500 et 600 à dormir dans le petit parc. Beaucoup auraient pour objectif de passer en Grande-Bretagne, ce qui constituerait peut-être la raison de leur installation près de la Gare du Nord bruxelloise, d'où part aussi un Eurostar pour Londres.

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