«Effectivement, nous apprécions particulièrement la disposition et la volonté du président français de mener un dialogue avec notre pays», a déclaré le 31 août Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, en commentant l’interview-fleuve d’Emmanuel Macron au Point paru le même jour. «Il s’agit d’une volonté réciproque. Le président [Vladimir] Poutine la partage, sans pourtant mettre de côté les questions présentant des divergences assez graves», a ajouté le haut responsable russe.
Le porte-parole du Kremlin a également expliqué que la Russie abordait de manière tout à fait distincte ces divergences et la perspective globale du développement des relations franco-russes. «Nous sommes absolument d’accord avec la position selon laquelle les différences de point de vue sur certains problèmes globaux et régionaux ne doivent pas être un obstacle pour la poursuite et le renforcement du dialogue», a noté Dmitri Peskov.
Le haut responsable russe a encore ajouté que la visite de Vladimir Poutine à Versailles le 29 mai avait été l'occasion de poser «de très bonnes bases» pour les relations franco-russes. Interrogé sur une possible visite d’Emmanuel Macron en Russie, Dmitri Peskov a assuré aux journalistes que le Kremlin les en informerait dès qu’une date serait définie.
Dans son entretien au Point du 31 août, Emmanuel Macron a affirmé essayer de «repérer les désaccords absolus, les points de convergence et les voies» sur lesquelles Paris et Moscou pouvaient trouver «un chemin commun». Le président de la République a notamment assuré avoir inauguré avec son homologue russe «un dialogue entre sociétés civiles», et être d'accord sur des sujets tels que la politique climatique. Il a néanmoins noté un «différend absolu» avec Vladimir Poutine sur l'Ukraine.