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Des journalistes d’une chaîne russe surpris par des coups de feu ukrainiens près de Donetsk

Un groupe de journalistes de la chaîne publique Rossiya 24 venu tourner un reportage sur l'état du cessez-le-feu dans l’est ukrainien, s'est rapidement retrouvé sous le feu des troupes ukrainiennes. Aucune victime n’est à déplorer.

L'équipe de tournage de la chaîne de télévision publique russe Rossiya 24 s'est rendue le 30 août dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, pour observer la situation sur la ligne de démarcation entre les troupes de Kiev et les rebelles du Donbass. «Nous sommes venus sur la ligne de front pour voir de nos propres yeux ce qui s'y passe, voir si le "cessez-le-feu scolaire" annoncé il n'y a pas longtemps était respecté», a expliqué le correspondant de Rossiya 24, Alexandre Sladkov, qui faisait partie du groupe. «Mais nous n’avons même pas eu le temps d’arriver sur le front que des tirs se sont fait entendre», a poursuivi le journaliste, en direct sur la chaîne, peu après l’incident, affirmant que les tirs venaient de l'armée ukrainienne.

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D’après un autre correspondant de le même chaîne, Andrei Roudenko, cité par RIA Novosti, l'équipe de tournage a d’abord entendu retentir des tirs d’infanterie, suivis de tirs d’artillerie, puis plusieurs explosions. Personne n’a été blessé dans l’incident, selon le service de presse de Rossiya 24.

«Le plus effrayant est que tout ça ne s’est même pas passé sur le front, mais à environ 600 mètres, près de localités habitées, où les enfants se préparent à la rentrée», a regretté Alexandre Sladkov.

Le 23 août lors d’une rencontre à Minsk, les autorités ukrainiennes et les rebelles de Donetsk et de Lougansk se sont mis d'accord sur la mise en place, le 25 août à minuit, d'un nouveau cessez-le-feu. L’accord parrainé par la France, l’Allemagne et la Russie a été baptisé «cessez-le-feu scolaire». Pourtant, depuis son entrée en vigueur, les deux parties se sont déjà accusées de l'avoir violé.

Ces efforts sont réalisés dans le cadre des accords de Minsk II, signés en février 2015 par les dirigeants ukrainien, russe, français et allemand. Ces accords visent à instaurer une trêve dans les combats et un début de dialogue politique entre les rebelles et le gouvernement ukrainien.