Abdullah al-Andalusi a mené une double vie : celle au sein de la police des polices contrôlant l’état de préparation des forces britanniques face à la menace terroriste et celle de prédicateur promettant que les non-musulmans «seront punis en enfer».
D’après The Sunday Telegraph, l’homme a comparé les combattants de Daesh avec ceux de l’armée occidentale. Après avoir condamné l’Etat islamique pour l’assassinat de civils, il a expliqué que l’Occident ne pouvait pas les juger parce que les armées occidentales n’ont rien de différent de celles de Daesh et même de certains «pères fondateurs» des nations occidentales.
Ainsi, la nuit, il prêchait et même apparaissait à la télé, et clamait que le gouvernement britannique voulait détruire l’Islam, et le jour il remettait son costume de pourfendeur du terrorisme.
C’est sous le nom de Mouloud Farid, qu’il a pu cacher son identité et ainsi intégrer le cœur des forces de l’ordre britanniques, dans la police des polices de Sa Majesté (HMIC) - qui contrôle tous les 44 départements du Royaume-Uni.
Pendant le temps qu’il travaillait dans cette organisation, Abdullah a même réussi à accéder à un poste dans la direction, qui lui a offert l’accès à des informations sensibles, dont des détails sur les unités anti-terroristes.
Le HMIC, à son tour, a admis avoir embauché un des plus célèbres extrémistes du Royaume-Uni et l’avoir appris après l’avoir vu à la télévision. Cependant, l’inspectorat prétend que l’extrémiste n’a pas eu accès aux matériels classifiés, alors qu’une source qui a travaillé avec lui prétend le contraire.
Les députés ont demandé le lancement d’une enquête pour savoir comment le prédicateur musulman a réussi à passer les différentes étapes de sélection pour finalement être désigné à un tel poste.
Dans un article publié sur son site le 11 juillet, al-Andalusi a confirmé le rôle qu’il a joué au cours de son travail au HMIC, en prétendant que travailler en tant que surveillant était en accord avec ses croyances comme cela rendait service à sa communauté.
Il a écrit qu’il se sentait obligé de démissionner après que ses anciens collègues ont remarqué ses point de vue à la télé et «ont exprimé leur désaccord avec sa critique publique du gouvernement».