International

La France va prêter 450 millions d'euros à l'Irak pour sa reconstruction

En visite à Baghdad, Jean-Yves Le Drian a annoncé que la France allait accorder un prêt de 450 millions d'euros à l'Irak. Accompagné de la ministre de la Défense Florence Parly, il a ensuite rendu visite aux dignitaires kurdes.

Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et la ministre de la Défense Florence Parly se sont rendus à Bagdad le 26 août pour rencontrer des dignitaires irakiens et envisager l'après-guerre dans le pays. Lors d'un entretien tenu à la mi-journée avec le Premier ministre irakien Haider al-Abadi, Jean-Yves Le Drian a annoncé le déblocage d'une somme de 450 millions d'euros avant la fin de l'année, accordée sous forme de prêt, afin d'aider le pays à se reconstruire et pour soutenir les efforts de réconciliation. «Nous sommes présents dans la guerre et nous serons présents dans la paix», a-t-il ainsi déclaré lors d'une conférence de presse en présence de son homologue irakien Ibrahim al-Jaafari.

La visite des ministres français s'inscrit dans le cadre de la perspective de paix que laissent entrevoir les récentes victoires militaires de l'Irak et des combattants kurdes contre l'Etat islamique. 

«Même si notre action dans le combat contre Daesh n'est pas terminée, elle entre désormais dans une phase de stabilisation, de reconstruction, une phase de paix», a-t-ajouté le ministre.

Les ministres français ont également rencontré les dirigeants kurdes irakiens à Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan, dont les combattants peshmerga ont joué un rôle de premier plan dans la lutte contre l'Etat islamique. La perspective du prochain référendum d'indépendance organisé le mois prochain par le gouvernement régional du Kurdistan d'Irak soulève en effet des inquiétudes en raison des conflits qui pourraient en résulter avec Bagdad. Selon des sources diplomatiques françaises citées par Reuters, la France serait favorable à la naissance d'un Kurdistan autonome mais qui resterait inclus dans l'Etat irakien. 

Lire aussi : Assad refuse que les pays qui soutiennent encore les rebelles rouvrent leurs ambassades