Le site d'extrême gauche allemand linksunten.indymedia.org basé à Fribourg, dans le sud-ouest de l'Allemagne, a été fermé après la découverte d'armes blanches lors d'une perquisition.
Une mesure qui fait suite aux violences survenues en marge du dernier G20 qui s'est déroulé à Hambourg. Très remontées contre les violences qui ont dégradé l'image de l'Allemagne, les autorités avaient vivement critiqué les déprédations commises par des activistes altermondialistes. Ces derniers avaient bloqué des itinéraires que les délégations devaient emprunter, brûlé de nombreuses voitures de particuliers et affronté les forces de l'ordre à de multiples reprises.
«La poursuite de l'exploitation du site est, à partir de maintenant, une infraction pénale», a déclaré le ministre de l'Intérieur allemand, Thomas de Maizière. Le 10 juillet, il avait déjà très fermement condamné les violences, comparant leurs auteurs à des «nazis» ou à des «terroristes islamistes».
Selon le ministre, Indymedia est le théâtre «quasi-quotidien» de propos haineux, de propagande, voire «d'assistance concrète» à la commission d'infractions, par exemple en discutant de la fabrication d'un cocktail Molotov. Le forum a été particulièrement actif pendant les violences qui ont émaillé le sommet du G20, servant de base à la coordination des manifestations, des barrages mais aussi des violences et déprédations perpétrées en marge de la réunion officielle.
Le site créé en 2009 est devenu la plate-forme internet la plus fréquentée par les activistes d'extrême gauche. Elle permet à ses utilisateurs de poster anonymement, ce qui a entraîné de nombreux actes de délation et de diffusion de données personnelles. En mai 2016, 2 000 adresses et numéros de téléphones de participants à un congrès du parti populiste Alternative pour l'Allemagne (AfD), avaient été diffusés.
500 membres de la sécurité du G20, dont 180 policiers fédéraux ont été blessés durant les manifestations et actions violentes qui ont émaillé le sommet du G20 à Hambourg. Angela Merkel avait condamné lors de ce sommet «la violence débridée et la brutalité sans limite» à laquelle la police avait dû faire face, tandis que le ministre allemand de la Justice, Heiko Maas, avait demandé la mise en place d'une base de données européenne et une accentuation de la coopération entre les Etats pour échanger des informations sur les auteurs de ces actes.
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