La communauté musulmane de Barcelone était réunie le 21 août au soir sur la Plaza de la Catalunya afin de soutenir les victimes du terrorisme djihadiste et de condamner ce dernier. Affluant de toute la ville, la foule de manifestants s’est étoffée au fur et à mesure pour atteindre 2 500 personnes à 19h, selon les autorités.
Les représentants de trois différentes communautés musulmanes locales ont pris la parole en catalan, en espagnol et en arabe pour dire combien les musulmans d’Espagne rejetaient la violence et pour proposer tout leur soutien à ceux qui ont été blessés dans cette attaque.
«Nous faisons aussi partie des victimes», «le terrorisme n’a pas de religion», «nous sommes tous de Barcelone, pas le terrorisme», annonçaient des slogans faits maison rédigés sur les pancartes que brandissait la foule. Un peu plus tard, une grande bannière de couleur verte a été déroulée parmi les manifestants et sur laquelle on pouvait lire : «Nous sommes musulmans, pas terroristes.»
Les représentants politiques locaux étaient présents, notamment le président du Parlement catalan, Carme Forcadell, et le premier adjoint de la mairie de Barcelone, Gerardo Pisarello.
L’attentat qui a eu lieu le 17 août sur l'avenue barcelonaise de Las Ramblas a endeuillé la ville catalane très prisée des touristes pendant l’été. Un véhicule utilitaire de location a fauché des piétons à une vitesse très élevée sur plusieurs centaines de mètres.
Le chauffeur de cette camionnette de marque Fiat, un homme de 22 ans de nationalité marocaine, identifié comme Younès Abouyaaqoub, a réussi à prendre la fuite avant d’être rattrapé par la police catalane et abattu à la sortie de Barcelone, le 21 août, à l’issue d’une chasse à l’homme.
Cet attentat a été suivi d'une autre attaque du même type, à Cambrils, en Catalogne également.
Les 12 terroristes identifiés par la police impliqués dans ces deux attaques consécutives ont été tués ou neutralisés, selon le chef de la police catalane, Josep Lluis Trapero.