En Cisjordanie occupée, le 16 août, les forces israéliennes ont détruit la maison d'un Palestinien, qui avait tué trois Israéliens dans une colonie au mois de juillet dernier, au cours d'un accès de violence autour de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem.
Le 16 août, l'armée israélienne est arrivée dans le village de Koubar vers 3h du matin (heure locale) avec deux bulldozers, escortés par de nombreux véhicules militaires, pour détruire une maison de deux étages, dont l’un était en cours de construction, selon des témoins. Il s’agissait en fait d’une opération punitive, le Palestinien propriétaire de la demeure, avait tué, en juillet dernier, trois Israéliens dans une colonie de Cisjordanie au moment où les tensions sur l’esplanade des Mosquées étaient à leur maximum.
Cette opération de représailles de l'armée israélienne a provoqué des affrontements. Une centaine de Palestiniens ont mis le feu à des pneus et lancé des pierres contre les soldats qui ont riposté à coups de projectiles anti-émeutes, selon un communiqué de l'armée.
Douze personnes ont été blessées par des balles en caoutchouc, d'après le Croissant-Rouge palestinien.
La maison démolie appartenait à Omar al-Abed, un Palestinien de 19 ans qui s'était infiltré le 21 juillet dans la colonie de Neve Tsuf, également connue sous le nom de Halamish, au nord-ouest de Ramallah. Il y avait mortellement poignardé un père israélien et deux de ses enfants. Blessé par balles par un voisin, il avait été arrêté.
Omar al-Abed avait exprimé dans ce qu'il présentait comme ses derniers mots sur Facebook son ressentiment contre les agissements israéliens à l'encontre des Palestiniens. Il avait aussi évoqué la situation de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, occupée et annexée.
L'esplanade, troisième lieu saint de l'islam, également révéré par les juifs, était alors au cœur de nouvelles tensions qui ont donné lieu à deux semaines de manifestations et de violences quasiment quotidiennes entre Israéliens et Palestiniens.
Israël démolit périodiquement les maisons de Palestiniens auteurs d'attaques anti-israéliennes.
Les détracteurs de cette mesure la dénoncent comme relevant du châtiment collectif et affectant des familles qui se retrouvent à la rue. Le gouvernement israélien défend l'effet dissuasif de ces démolitions pour ceux qui seraient tentés de passer à l'acte.