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L'Iran menace de quitter l'accord nucléaire en cas de nouvelles sanctions américaines

Selon le président iranien Hassan Rohani, son homologue américain Donald Trump qui avait promulgué de nouvelles sanctions contre la République islamique, a démontré que les Etats-Unis n'étaient pas un bon partenaire.

L'Iran pourrait quitter très rapidement l'accord nucléaire conclu avec les membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU et l'Allemagne si les Etats-Unis continuent leurs politiques de «sanctions et coercition», a fait savoir le président iranien Hassan Rohani, ce 15 août.

Conclu en juillet 2015 cet accord sur le programme nucléaire iranien prévoit que la République islamique le limite aux seules applications civiles en échange de la levée progressive des sanctions internationales dont le pays est frappé depuis une dizaine d'années.

«L'expérience ratée des sanctions et de la contrainte a mené leurs précédentes administrations à la table des négociations», a déclaré Hassan Rohani devant le Parlement dans un discours télévisé. «Mais s'ils veulent revenir à ces méthodes, assurément, dans un délai très court — non pas des semaines ou des mois, mais en jours ou en heures — nous reviendrons à la situation» d'avant l'accord.  

Le président iranien nouvellement réélu a affirmé que son homologue américain Donald Trump avait prouvé au monde qu'il n'était «pas un bon partenaire».

«Ces derniers mois, le monde a été le témoin du fait que les Etats-Unis, en plus d'avoir constamment rompu leurs promesses concernant l'accord nucléaire, ont ignoré à plusieurs reprises des accords internationaux et montré à leurs alliés qu'ils n'étaient pas un bon partenaire», a martelé le président iranien.

Mi-juillet, l'administration américaine avait imposé de nouvelles sanctions juridiques et financières ciblées contre des personnes et entités iraniennes liées au programme balistique de l'Iran, interdit par une résolution de l'ONU, et contre le corps des Gardiens de la révolution.

Le Congrès des Etats-Unis avait ensuite voté fin juillet des sanctions contre l'Iran au motif que la République islamique violait les droits de l'Homme et soutenait des groupes – comme le Hezbollah libanais – qualifiés de terroristes par Washington.

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