«Si les Etats-Unis s'attaquent à la patrie, nos fusils viendront jusqu'à New York et prendront la Maison Blanche». Ces paroles fortes ont été prononcées par Nicolas Maduro Guerra, le fils du président vénézuélien Nicolas Maduro, lors d'un débat à l'Assemblée constituante du pays, le 12 août dernier. Ses propos ont été rapportés par le quotidien de centre gauche El Nacional, opposé au président Maduro.
Le fils du président vénézuélien répondait ainsi aux propos du président américain Donald Trump, qui peu avant, avait déclaré aux journalistes que Washington n'excluait pas une intervention militaire contre Caracas.
Le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino, avait déjà qualifié cette sortie d'«acte de folie», ajoutant qu'en cas d'agression de Washington, les Vénézuéliens seraient «tous au premier rang pour défendre les intérêts et la souveraineté de [leur] Venezuela bien-aimé».
Pour la CIA, le Venezuela est «au même niveau que l'Iran, la Corée du Nord et la Russie»
Ces joutes verbales s'inscrivent dans un contexte d'extrêmes tensions depuis plusieurs mois entre les Etats-Unis et le Venezuela.
Le 13 août, sur Fox News Sunday, le directeur de la CIA, Mike Pompeo, avait déclaré que le Venezuela s'était hissé «au même niveau que l'Iran, le Hezbollah, Cuba et la Russie» en termes de menace pour la paix dans le monde et de danger pour Washington.
Le directeur de la CIA estime en outre qu'à travers ses déclarations fortes sur une possible intervention militaire, Donald Trump avait «donné au peuple vénézuélien l'espoir et l'opportunité de restaurer la démocratie dans le pays». A ses yeux, le Venezuela subit «une détérioration continue» à cause du président Nicolas Maduro qui y exercerait un pouvoir «dictatorial».
«Nous espérons qu'il y aura une transition politique au Venezuela. La CIA fait de son mieux pour comprendre la dynamique de ce pays dans le but d'en informer notre département d'Etat», avait déclaré Mike Pompeo en juillet dernier, provoquant l'ire de Caracas.
En avril dernier, Nicolas Maduro avait déjà accusé Washington de chercher à «provoquer une intervention impérialiste» au Venezuela.