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«L'islam m'a éloigné du capitalisme» : l'ex-otage d'Al-Qaïda Stephen McGown se confie à la presse

Stephen McGown a été enlevé en 2011 par Al-Qaïda puis libéré le 29 juillet 2017, six années plus tard. Il s'est exprimé devant la presse dix jours après sa libération. Il est notamment revenu sur sa conversion à l'islam, dont il vante les vertus.

Stephen McGown s'est exprimé pour la première fois face à la presse depuis sa libération le 29 juillet dernier. Quasiment six ans plus tôt, le bi-national sud-africain et britannique traversait le Sahara en moto lorsqu'il a été enlevé, en même temps que le Suédois Johan Gustafsson et le Néerlandais Sjaak Rijke, à Tombouctou, au nord du Mali, par les islamistes d'Al-Qaïda.

Selon l'homme, ses ravisseurs n'étaient pas au courant de sa nationalité britannique. Une chance, d'après lui.

«Ils auraient évidemment préféré que je sois britannique [que ses ravisseurs soient au courant de sa nationalité britannique]. J'aurais été une prise de choix», a-t-il supposé. «Il est dangereux d'être britannique», a-t-il encore souligné.

«J'ai fait de mon mieux pour voir le côté positif de cette fâcheuse situation. Je ne voulais pas sortir de tout cela en colère et être un fardeau pour ma famille», a-t-il expliqué. 

Stephen McGown pense avoir été enlevé pour le simple fait de ne pas être musulman. Il a aussi révélé s'être converti à l'islam au cours de sa captivité, tout en insistant sur le fait que ce n'était pas sous la contrainte. Il a toutefois concédé qu'il avait été mieux traité par ses geôliers après sa conversion.

«Avant le désert, j'étais chrétien. J'ai accédé à l'islam de mon propre gré», a-t-il déclaré. «Je vois beaucoup de bien dans l'islam. [L'islam] m'a ouvert les yeux. Il m'a éloigné du capitalisme», a-t-il encore fait valoir. 

L'ancien otage s'est aussi permis une petite plaisanterie devant les journalistes : «Je vais probablement garder la barbe. Je vois que tous mes amis la font pousser. Ils sont devenus funky.»

L'homme a aussi révélé ne pas avoir été informé, pendant sa captivité, des événements majeurs s'étant produits dans le monde ces six dernières années, les trois otages n'ayant eu accès à une radio qu'à de rares moments.

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