En offrant un tel cadeau au Saint-Père, Evo Morales a montré qu’il n’avait pas froid aux yeux.
A bien considérer l’expression du pape au moment où il a reçu ce cadeau, le moins qu’on puisse dire… c’est qu’il est pour le moins… perplexe?
Selon Buzzfeed, l’expression du pape pourrait vouloir dire: «cela rendrait bien accroché dans une chambre dans laquelle je ne rentrerais jamais». Mais allez savoir si cette interprétation est la bonne?
Reste que le cadeau du dirigeant sud-américain a créé une vraie polémique dans le monde catholique. Certains estiment même que ce message «politique» va trop loin.
«La religion est le soupir de la créature opprimée, l'âme d'un monde sans cœur, comme elle est l'esprit des conditions sociales d'où l'esprit est exclu. Elle est l'opium du peuple», avait déclaré Karl Marx, l’un des pères du socialisme.
La réaction du pape n’a pas été très claire – trop d’opium? – d’autant plus qu’elle a été étouffée par le crépitement des flashes et les bruits des déclencheurs des appareils photo. Les spéculations sont variées.
Certains affirment qu'il a exprimé son irritation en murmurant «ce n’est pas bien». Mais le porte-parole du Vatican Federico Lombardi a, lui, déclaré à The Guardian que le pape était plus susceptible d'avoir prononcé les mots: «Je ne savais pas».
Les internautes sont divisés en deux camps. Certains pensent que ce cadeau est hilarant alors que d’autres ne s’en amusent pas du tout.
Le crucifix offert au pape François par le président bolivien Evo Morales est un duplicata de celui de Luís Espinal, un prêtre jésuite, journaliste et militant de gauche qui a été assassiné par des paramilitaires en 1980 du temps où le pays était sous le joug d’une dictature militaire.
La veille, François avait arrêté sa papamobile pour prier à l'endroit où le corps du jésuite avait été retrouvé. Sans pour autant être étiqueté communiste, le pape François est réputé pour son engagement envers davantage de justice sociale.
Il a, par exemple, exhorté jeudi les opprimés à changer l'ordre économique mondial , dénonçant un «nouveau colonialisme» imposé par les entités qui décrètent des programmes d'austérité et appelé les pauvres à obtenir les «droits sacrés» du travail, du logement et de la terre.