Les Etats-membres de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS)accordent une priorité à la lutte « contre le terrorisme, le séparatisme et l’extrémisme ». Les autres questions dont se préoccupe l’OCS sont « le trafic de drogues, des armes, des munitions, des explosifs, des matériaux nucléaires et radioactifs ». Dans ce contexte, les pays de l’organisation envisagent de s’échanger des informations sur ces problématiques.
De plus, l’OCS tient à coopérer avec les Nations Unies, à laquelle l’organisation accorde un rôle prioritaire pour la résolution des problèmes globaux, tels que « la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogues ».
En savoir plus : Vladimir Poutine parle à la presse au terme du sommet de l’OCS
Par ailleurs, l’OCS se prononce pour l’amélioration des mécanismes onusiens, y compris la réforme du Conseil de sécurité, afin de le rendre plus représentatif et plus efficace. Selon la stratégie de l’Organisation de coopération de Shanghai, cela permettra de réagir de façon plus adaptée aux défis modernes et aux réalités politiques et économiques d’un monde en mutation.
Les dirigeants de l’OCS ont aussi prêté une grande attention à l’économie. On lit dans le document adopté par l’organisation que cette dernière travaille à la création d’une réserve de change commune et de la Banque de développement de l’OCS, et soutient par ailleurs la création de la « Routle de soie » (le projet de chemin de fer Chine-Kirghizistan-Ouzbékistan).
La stratégie de l’OCS repose également sur une coopération accrue entre les Etats-membres dans le domaine du contrôle d’Internet afin de mettre un terme aux activités qui minent la sécurité et la stabilité de la région.
L’OCS est une organisation internationale intergouvernementale créée le 15 juin 2001. Les Etats-membres de l’OCS sont la Russie, la Chine, le Kazakhstan, la Kirghizie, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan. Les dirigeants de l’OCS ont démontré que l’organisation tend à devenir une plateforme de dialogue qui peut réunir des pays qui ont été auparavant en conflit. Ainsi, l’Inde et le Pakistan, rivaux acharnés depuis leur indépendance, ont entamé une procédure d’adhésion à l’organisation en tant que membres de plein droit. Quant à l’Arménie et l’Azerbaïdjan, en conflit sur le Haut-Karabakh, ils adhéreront prochainement à l’OCS en tant que partenaires du dialogue.