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Damas dénonce auprès de l'ONU l'utilisation par la coalition de bombes au phosphore sur un hôpital

Le gouvernement syrien accuse la coalition internationale d'avoir à nouveau fait usage de bombes au phosphore blanc contre un hôpital à Raqqa et d'avoir bombardé des quartiers résidentiels, en «violation flagrante du droit international».

Dans une courrier adressé au secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres et au Conseil de sécurité de l’ONU, le ministère syrien des Affaires étrangères dénonce avec force les actions menées par la coalition internationale à Raqqa, qui sont à ses yeux illégales en vertu du droit international. 

«Les bombardements systématiques de quartiers résidentiels, d'immeubles civils, la destruction d’un hôpital public à Raqqa et le recours au phosphore blanc, qui est interdit, constituent des violations flagrantes du droit international et viennent allonger la série de crimes commis par la coalition contre les innocents dans les provinces et villes syriennes», est-il écrit dans la missive qu'a pu consulter Sputnik.

La diplomatie syrienne rappelle en outre que la coalition internationale agit sans l'aval de Damas, en violation claire des résolutions des Nations unies.

Nouvelle utilisation de bombes au phosphore blanc ?

Cette missive a été envoyée, alors que la coalition est accusée d'avoir à nouveau fait usage de bombes au phosphore blanc, le 3 août, sur l'hôpital de Raqqa. Une accusation notamment portée par la directrice locale du Croissant rouge, Dina al-Asa’ad, auprès de l'agence d'information syrienne d'Etat, Sana.

Revenant sur ces accusations, la diplomate russe Irina Iarovaïa, citée par Sanaa, a tenu a rappeler que ce type de bombes avait déjà été utilisé le 9 juin dans la ville de Raqqa.

«Il est temps de conduire des analyses pour déterminer si c'était de l'incompétence totale, de la négligence criminelle ou une intention cachée de détruire ceux qui ne sont pas des terroristes», a avancé la diplomate.

Selon elle, cette nouvelle frappe de la coalition sur un bâtiment civil fait naître une question : «Pendant combien de temps la coalition va aider les terroristes à bombarder et à détruire la Syrie ?»

Une interrogation que partage le secrétaire du conseil suprême national de sécurité iranien, Ali Shamkhani. Interviewé par Press TV le 6 août, il a regretté qu'au lieu «de combattre les terroristes, les pays de Occidentaux et les Etats-Unis prennent des mesures qui les renforcent et qui favorisent l'instabilité de la région». Selon lui, les raids aériens de la coalition doivent être considérés comme un génocide, étant donné qu'ils utilisent des armes interdites.