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Sanctions contre la Russie : première rencontre entre Lavrov et Tillerson depuis le vote (VIDEO)

Rex Tillerson et Sergueï Lavrov se sont entretenus en marge d'un sommet de l'ANASE afin d'évoquer les sanctions votées par le Congrès américain contre la Russie, ainsi que les mesures de représailles décidées par Moscou.

Le secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson, et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, se sont rencontrés ce 6 août pour la première fois depuis le vote par le Congrès américain des nouvelles sanctions contre la Russie. En marge d'un sommet de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) consacré à la sécurité régionale et organisé à Manille, aux Philippines, les deux diplomates se sont entretenus de la situation actuelle entre leurs deux pays.

«Tillerson était avant tout intéressé par les détails des mesures de rétorsion que nous avez été contraints de prendre face au texte anti-Russie adopté par le Congrès», a déclaré Sergueï Lavrov aux journalistes qui l'interrogeaient au sortir de sa rencontre avec le secrétaire d'Etat américain. «Je lui ai donc donné des explications», a-t-il ajouté. Si Washington est déterminé à «renoncer à la confrontation», Moscou s'est dit prêt à normaliser ses relations.

Dans une déclaration publiée après la rencontre, le ministère russe des Affaires étrangères précise que Sergueï Lavrov a fait part des inquiétudes de la Russie face à ce qu'il a qualifié de «nouveau maillon dans la chaîne d'actes hostiles et dangereux pour la stabilité internationale». «Ces décisions, y compris celles de la confiscation illégale des propriétés diplomatiques russes aux Etats-Unis en décembre 2016», a fait savoir le ministre russe à son interlocuteur américain. 

Le 4 août, le Kremlin avait déclaré qu'il était «en accord» avec les propos du président américain Donald Trump, qui avait regretté que les sanctions que lui avaient imposé les parlementaires envenimaient sérieusement la relation russo-américaine. «Nous partageons totalement cette opinion. Le danger vient d'un déficit de coopération et de collaboration dans des domaines vitaux pour nos deux pays et nos deux peuples», avait confié Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, à la presse. 

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