Après avoir sondé 1% de la population allemande, le bureau fédéral des statistiques du pays (Destatis) a révélé que 22,5% des 82,4 millions d'habitants de l'Allemagne étaient des immigrés de première ou de seconde génération, c'est-à-dire, selon la définition de l'organisme public, des personnes ayant au moins un parent né sans la nationalité allemande.
Ce qui représente une proportion d'une personne sur quatre et constitue aussi une augmentation significative du nombre d'habitants d'origine étrangère, soit de 8,5% de la population allemande issue de l'immigration. Destatis a déclaré qu'il s'agissait de «la plus grande augmentation [annuelle] depuis que ce nombre a commencé à être mesuré en 2005».
«Cette augmentation exceptionnelle est principalement due à la forte immigration, notamment celle des réfugiés en 2015 et 2016» est-il expliqué sur le site internet de l'institution.
Environ 1,6 million de migrants sont arrivés en Union européenne entre 2014 et 2016, selon les estimations des autorités, menant à la crise migratoire la plus importante sur le continent depuis la Seconde Guerre mondiale. Cette vague migratoire a notamment été encouragée par la politique d'ouverture des frontières décidée en 2015 par la chancelière Angela Merkel.
Alors que les autres nations européennes restent bien l'origine principale des personnes issues de l'immigration en Allemagne, Destatis nous apprend que 2,3 millions de personnes en Allemagne sont originaires du Moyen-Orient (soit une augmentation de 51% par rapport à 2011).
En outre, 740 000 habitants viennent d'Afrique, ce nombre ayant aussi augmenté significativement, d'environ 46%, depuis 2011.
«La Turquie reste le principal pays d'origine mais perd de son importance depuis 2011», note enfin le bureau fédéral.