«L'administration songe à invoquer une disposition peu utilisée du droit américain des affaires permettant de lancer une enquête pour déterminer si les politiques mises en œuvre par la Chine en termes de propriété intellectuelle ne relèvent pas de pratiques commerciales déloyales», a écrit le quotidien économique le Wall Street Journal sur son site internet en citant des sources proches du dossier.
Washington aimerait notamment que Pékin réprimande plus durement les vols de propriété intellectuelle et allège les obligations de transferts de hautes technologies pesant sur les entreprises américaines souhaitant entrer sur le marché chinois.
«On ne sait pas encore combien de temps l'administration va prendre pour étudier le dossier en interne avant qu'une décision ne soit prise», a précisé le Wall Street Journal en soulignant que des responsables avaient évoqué la possibilité d'une annonce dès cette semaine.
Le président américain Donald Trump et son homologue Xi Jinping avaient semblé nouer de bonnes relations en avril en Floride en scellant un «plan d'action de 100 jours». Ces liens ont débouché sur des réalisations ponctuelles comme des exportations de viande de bœuf américain vers la Chine, ce qui n'était pas arrivé depuis 2003.
Mi-juillet, une journée de pourparlers économiques entre les Etats-Unis et la Chine s'était toutefois conclue sans avancée majeure, Washington réclamant une relation commerciale plus «équitable et réciproque».
Donald Trump a aussi semblé agiter le 29 juillet le spectre de représailles commerciales contre Pékin, qu'il accuse d'en faire trop peu face à la Corée du Nord après un nouveau tir par Pyongyang d'un missile balistique intercontinental.
«Je suis très déçu par la Chine. Nos précédents dirigeants imprudents les ont laissés faire des centaines de millions de dollars d'affaires par an et pourtant... Ils ne font RIEN pour nous avec la Corée du Nord, hormis parler», a écrit Donald Trump sur Twitter, concluant : «Nous ne permettrons plus que cela continue ainsi.»
La Chine, principale alliée de Pyongyang, a pressé le 31 juillet les Etats-Unis de ne pas lier le dossier nord-coréen aux discussions sur le commerce sino-américain.