L’Arabie saoudite a imposé des sanctions contre le Qatar depuis qu'elle a rompu, le 5 juin dernier, de concert avec les Emirats arabes unis, le Bahreïn et l’Egypte, ses relations avec l'émirat gazier qu'elle accuse de soutenir des groupes extrémistes et de se rapprocher de l'Iran chiite, le grand rival du royaume sunnite.
Si Riyad avait assuré le 20 juillet que les ressortissants qataris voulant se rendre à La Mecque étaient les bienvenus, leur venue reste soumise à certaines restrictions.
Le ministère qatari des Affaires islamiques affirme ainsi dans un communiqué publié le 30 juillet par l'agence officielle Qatar News Agency (QNA) que Riyad «a refusé de communiquer au sujet de la garantie de la sécurité des pèlerins qataris et de l'assistance pour leur hajj».
Le ministère «exprime ses regrets de voir la politique être mêlée à l'un des piliers de l'islam, ce qui pourrait empêcher de nombreux musulmans d'accomplir ce devoir sacré», lit-on dans le communiqué.
20 000 citoyens et résidents qataris désireux d'effectuer le pèlerinage auraient été enregistrés par les autorités du Qatar. Ces dernières, contestant des informations des médias saoudiens, nient avoir suspendu les inscriptions.
«Cette distorsion des faits vise à placer des obstacles devant les pèlerins du Qatar voulant se rendre à La Mecque, en raison de la crise créée par les pays auteurs du blocus», estime le ministère qatari.
Le rituel du Hajj, qui débute fin août cette année, est l'un des cinq piliers de l'islam que tout croyant musulman est appelé à effectuer au moins une fois durant sa vie s'il en a les moyens.