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L'armée irakienne a exécuté plusieurs personnes «sans jugement ni procès» à Mossoul, selon HRW

Interrogée par RT, Belkis Wille, chercheuse pour l'ONG Human Rights Watch, rapporte des témoignages faisant état d'exécutions extrajudiciaires par les forces irakiennes à Mossoul. Elle met notamment en cause les Etats-Unis.

Au micro de RT, la chercheuse de l'ONG Human Rights Watch (HRW) spécialisée sur l'Irak et le Qatar, Belkis Wille, a mentionné des témoignages faisant état de multiples abus commis par les forces irakiennes à Mossoul. 

La spécialiste a cité le récent rapport de HRW sur les dernières semaines des combats pour la libération de la ville irakienne de la province de Ninive, aux griffes de l'Etat islamique depuis 2014, qui a depuis été reprise. Un rapport qui vient s'ajouter à une série de documents du même type publiés ces derniers semaines. «Nous avons constaté de nombreuses exécutions extrajudiciaires par l'armée irakienne, d'hommes prétendument liés à Daesh : sans juge, sans aucun procès, simplement exécutés sur le champ de bataille», a dénoncé Belkis Wille. «Toutes les forces irakiennes impliquées dans ce combat contre l'Etat islamique ont commis de nombreux abus, dont des crimes de guerre», a-t-elle insisté. 

Les rapports de HRW sont basés sur des récits de «témoins directs d'exécutions et d'abus», appuyés par des «photos et des preuves vidéo», d'après Belkis Wille. 

Or, HRW «n'a constaté qu'aucune véritable enquête [sur ces exactions] n'était menée par les Irakiens, ni aucun commandant tenu pour responsable», a ajouté Belkis Wille. 

En outre, selon la spécialiste, Washington serait indirectement impliqué dans ce sombre dossier, les Etats-Unis «faisant depuis longtemps la publicité du travail accompli pour entraîner la 16e division militaire irakienne», une unité qui aurait été impliquée dans plusieurs des abus précédemment évoqués. 

HRW souligne que les Etats-Unis ont une loi spécifique, la loi Leahy, qui exige que Washington mette fin à tout soutien à des unités militaires étrangères contre lesquelles il y aurait des «accusations crédibles d'abus».