Pour le célèbre réalisateur et musicien serbe Emir Kusturica, qui donnait une conférence de presse le 23 juillet avant un concert dans la ville de Yalta, en Crimée, la question ne se pose même pas : la péninsule a toujours fait partie intégrante de la Russie.
«Il y a des forces dans le monde qui divisent, mais de l'autre côté il y en a qui unissent» a-t-il affirmé avant de monter sur scène avec son groupe, le No Smoking Orchestra.
«Quand la Crimée est redevenue russe, je pensais qu'elle l'avait toujours été... Il n'y a pas eu de guerre ici, il y a juste eu un référendum où les gens ont dit : "Nous voulons vivre avec la Russie." C'est un processus naturel» a-t-il renchéri.
L'artiste serbe a exhorté les habitants de la péninsule à ne pas attendre la reconnaissance internationale de la Crimée pour construire leur vie en tant que Russes.
«Vous devez maintenant faire ce que vous faites, [construire] un grand aéroport, de bonnes routes, des infrastructures et la Crimée sera belle. Et votre vie sera entre vos mains. Peu importe ce qu'ils pensent», a-t-il déclaré.
La Crimée faisait partie de l'Empire russe depuis le 18e siècle, avant d'être attribuée par Nikita Khrouchtchev à la République socialiste soviétique d'Ukraine en 1954, par décret.
Après la chute de l'Union Soviétique, la Crimée est devenue une région autonome d'Ukraine. Mais après le coup d'Etat à Kiev en 2014, les habitants de la région ont voté à une écrasante majorité en faveur du rattachement à la Russie lors d'un référendum. Leur décision n'a toutefois pas été reconnue par les puissances occidentales.
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