C'est officiel : l'agence de renseignement extérieur américaine (la CIA) a cessé de soutenir les rebelles syriens luttant contre l'armée syrienne. C'est l'annonce qu'a faite à la presse le général Raymond Thomas, le chef des forces spéciales américaines, le 21 juillet à l'Aspen Security Forum dans le Colorado. Le haut responsable militaire a par ailleurs précisé que cette décision n'avait «aucun rapport avec les Russes», mais avait été prise en se basant sur «l'évaluation du programme» d'aide aux rebelles.
Trois jours plus tôt, le 18 juillet, le Washington Post avait révélé que le président des Etats-Unis, Donald Trump, avait décidé il y a un mois de cesser de donner des armes aux rebelles syriens prétendument «modérés».
D'après le journal américain, la décision a été prise après un entretien du locataire de la Maison Blanche avec le directeur de la CIA, Mike Pompeo et le conseiller à la Sécurité nationale, le général Herbert Raymond McMaster.
Ce programme de soutien initié il y a quatre ans, consistait à armer et former des milliers de combattants. Il n'aurait toutefois eu qu'un impact limité, en particulier depuis l'entrée dans le conflit des forces armées russes aux côtés de l'armée syrienne en 2015, d'après le témoignage de responsables américains sous couvert d'anonymat.
Reuters avait toutefois noté, le jour des révélations du WashingtonPost, que l'arrêt de ce programme ne remettait pas en cause, notamment, les frappes aériennes américaines en soutien à certains groupes rebelles en Syrie.
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