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Seize policiers afghans perdent la vie dans un bombardement américain

L'armée américaine a annoncé avoir involontairement tué plusieurs membres des forces de sécurité afghanes. D'après les autorités locales, le nombre de victimes défuntes s'élève à 16.

Le porte-parole du gouverneur de la province du Helmand, Omar Zwak, a déclaré le 22 juillet à l'AFP que seize policiers afghans avaient perdu la vie dans des frappes américaines dans le sud-ouest de l’Afghanistan, qui visaient des taliban.

«Les policiers avaient fini de nettoyer le village de Pachava dans le district de Gereshk [à 150 km à l'ouest de Kandahar] et de chasser les taliban quand les Américains ont bombardé», avait confié plus tôt le porte-parole de la police du Helmand, Salam Afghan.

L'armée américaine a reconnu le 21 juillet dans un communiqué avoir accidentellement tué plusieurs Afghans appartenant aux forces de sécurité du pays, lors de frappes aériennes, sans préciser le nombre de victimes. «Au cours d'une opération des forces de sécurité afghanes soutenues par les Etats-Unis, des frappes aériennes ont entraîné la mort de membres de forces alliées rassemblées dans leur quartier général», a reconnu l'armée américaine dans son communiqué, ajoutant qu'une enquête avait été ouverte pour déterminer les circonstances qui avaient conduit à «cet incident». 

En Afghanistan, les taliban sont par ailleurs toujours à l'offensive et ont revendiqué une série d'attaques meurtrières notamment contre des bases et positions militaires afghanes, dont une qui a tué, le 10 juin, trois soldats américains et blessé un autre dans le Nangarhar, dans l'est de l'Afghanistan. Un soldat afghan, élément infiltré selon les taliban, avait alors tiré sur les soldats américains.

Le 15 juillet dernier, le Pentagone a annoncé que l'armée américaine avait tué le nouveau chef de Daesh en Afghanistan, Abou Sayed, lors d'un bombardement dans la province de Kunar, sur le quartier général du groupe djihadiste.