«L'entrée dans la vieille ville et au Mont du Temple [esplanade des Mosquées pour les musulmans] sera réservée aux hommes de 50 ans et plus. Les femmes de tous âges seront admises», a fait savoir la police israélienne dans un communiqué le 21 juillet.
Les Palestiniens dénoncent depuis le 16 juillet l'installation de détecteurs de métaux aux entrées de ce lieu saint, mis en place après une attaque qui a tué des policiers israéliens près de ce site ultra-sensible. Dans la nuit du 20 au 21 juillet, plusieurs fidèles ont été blessés lors d'affrontements avec la police, quasi quotidiens depuis le 16 juillet.
En signe de protestation des centaines de Palestiniens effectuent leurs prières dans la vieille ville.
A l'approche de la grande prière du vendredi, qui rassemble généralement des milliers de fidèles, les médias israéliens ont rapporté le 20 juillet que le Premier ministre Benjamin Netanyahou allait peut-être faire retirer ces portiques de sécurité pour éviter des émeutes. Ces portiques seront finalement maintenus. Un responsable israélien a annoncé le 21 juillet que le cabinet de sécurité avait «donné à la police l'autorité de prendre toutes les décisions pour permettre un accès libre aux lieux saints tout en maintenant la sécurité et l'ordre public». Les nouvelles mesures de sécurité ont ravivé les craintes des Palestiniens de voir Israël prendre le contrôle exclusif de l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam, où se trouvent le dôme du Rocher et la mosquée al-Aqsa.
Mais Israël assure ne pas avoir l'intention de modifier les règles tacites d'un statu quo aux termes duquel les musulmans peuvent monter à toute heure sur l'esplanade et les juifs y pénétrer à certaines heures, sans pouvoir y prier.
L'esplanade des Mosquées est située à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville dont l'annexion par Israël n'a jamais été reconnue par l'ONU.