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Plus de métro à Londres, Uber fait flamber les prix

La compagnie de taxi Uber a triplé ses tarifs ce jeudi à Londres, alors que la capitale de la Grande-Bretagne traverse sa pire grève du métro depuis 2002.

Dans les rues de Londres, les files d'attente n'en finissent plus. Partout sur les pavés de la capitale anglaise, des Londoniens tentent de héler un taxi, un bus, afin de se rendre au travail. En cause, une grève du métro, la plus importante au Royaume-Uni depuis 2002.

Et au milieu de toute cette pagaille, de la galère des usagers du métro, la compagnie de transport Uber a en effet tenté de capitaliser en triplant ses tarifs, ce jeudi. De quoi réveiller la colère des Londoniens qui ont tweeté leur rage contre la compagnie de taxi, accusée d'avoir voulu profiter du malheur des autres.

Ce jeudi est en effet un jour noir à Londres, avec des bouchons dans toute la capitale britannique et un métro pratiquement à l'arrêt. Les médias britanniques ont parlé de «carnage» pour décrire l'enfer vécu par les Londoniens. Des vidéos, impressionnantes, tournent aussi sur internet et montrent une ville comme paralysée. Et au milieu de toute cette pagaille la réponse d'Uber, qui a donc triplé ses prix, a été très mal vécue par les Londoniens.

En effet, la compagnie de taxi a choisi, face à la demande, de pratiquer des courses d'un minimum de 14,5 livres et de faire payer d'importants suppléments. De quoi faire enrager les Londoniens, car même les 200 bus supplémentaires mis en place par la ville n'ont pas suffi à endiguer le flot des voyageurs privés de métro.

La compagnie Uber continue en tout cas de défrayer la chronique. Il y a quelques jours des organisations de taxis mexicaines et espagnoles ont lancé un front international contre ces services de transports accessibles grâce aux applications sur smartphone. En France, suite à la colère des taxis officiels, UberPop, le service qui permet à des particuliers de transporter des passagers, a même été interdit et jugé illégal.

De l'autre côté de la Manche, la situation devrait revenir à la normale dès vendredi, suite à la fin de la grève. Cet arrêt de travail avait été lancé à l'appel de quatre syndicats pour protester notamment contre les modalités de lancement d'un nouveau service de nuit. Environ 20 000 salariés du métro sont en grève. Le Premier ministre conservateur David Cameron, qui fait face à son premier conflit social d'ampleur depuis sa réélection en mai dernier, a fait savoir qu'il jugeait cette grève "inacceptable et injustifiée".