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Une quinzaine de diplomates iraniens accusés de relation avec le terrorisme expulsés du Koweït

Les autorités koweïtiennes ont ordonné l'expulsion d'une quinzaine de diplomates iraniens après la condamnation de membres d'une cellule «terroriste» accusée d'entretenir des liens avec l'Iran.

L'agence officielle koweïtienne KUNA a fait savoir que le pays avait demandé de «réduire le nombre de diplomates travaillant pour le chancellerie iranienne, la fermeture de ses missions annexes et le gel des réunions des commissions mixtes» de coopération. Une quinzaine de diplomates iraniens seront expulsés dans les 48 jours suite à la découverte d'un groupe accusé de terrorisme, qui aurait tissé des liens avec l'Iran. 

La cour suprême koweïtienne vient de condamner le chef de cette cellule «terroriste» à la prison à vie et 20 de ses membres à diverses peines de prison pour liens avec l'Iran et le Hezbollah chiite libanais et pour avoir projeté de commettre des attentats au Koweït. 

La cellule comptait au total 26 personnes, toutes koweïtiennes à l'exception d'un Iranien en fuite.

Le ministre d'Etat aux Affaires du Conseil des ministres, cheikh Mohammed Abdallah al-Sabah, qui assure l'intérim du ministère de l'Information, interrogé par l'AFP, a confirmé que son pays avait pris des mesures de rétorsion contre l'Iran mais s'est abstenu de les détailler.

Les mesures prises par le Koweït interviennent en pleine crise du Golfe, liée en partie aux relations supposées d'un des Etats de la région, le Qatar, avec  l'Iran.

L'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis et l'Egypte ont justifié la rupture des relations avec le Qatar et les sanctions économiques prises contre lui, le 5 juin, par son soutien au "terrorisme" et sa proximité avec l'Iran chiite, qui est le principal rival de l'Arabie saoudite, puissance sunnite régionale.

Le Koweït, dont le tiers de la population locale est chiite, joue le rôle de principal intermédiaire dans cette crise.

Les pays arabes du Golfe accusent régulièrement l'Iran d'ingérence dans leurs affaires, ce que dément Téhéran.

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