Marixi Prieto, présidente de l'Inquirer Group of Companies, a fait savoir que sa famille avait décidé de se retirer des médias et de vendre le Philippine Daily Inquirer, rapporte l'AFP le 17 juillet.
«La décision de la famille Prieto de vendre après 25 ans est une décision stratégique qui permettra de maximiser les opportunités pour le groupe Inquirer», peut-on lire dans un communiqué.
Le bouillant chef de l'Etat avait insulté fin mars le Daily Inquirer et la première chaîne de télévision, ABS-CBN, en les mettant en garde contre leur couverture critique de sa guerre sanglante contre la drogue.
«Je ne les menace pas mais un jour ils vont être rattrapés par leur karma», avait lancé Rodrigo Duterte. «Ils sont sans vergogne, ces fils de pute de journalistes», avait-il ajouté.
Le président avait cité nommément les familles propriétaires du Inquirer et de ABS-CBN (respectivement Prieto et Lopez), les qualifiant «d'oligarques» se servant de leur média pour promouvoir leurs candidats politiques préférés. «C'est tout ce qui mine la société philippine, les médias corrompus, les visages des Prieto et Lopez, leur argent et l'Eglise», avait-il affirmé.
Il avait menacé de se servir de la télévision publique contre ces deux familles. «Je vais aussi vous faire rendre des comptes. Je vais passer votre vie au crible ainsi que celle de vos enfants», avait-il prévenu.
Rodrigo Duterte a été élu en 2016 en promettant d'éradiquer le trafic de drogue et de faire abattre des dizaines de milliers de délinquants présumés.
Si ses méthodes sont critiquées par certains, il bénéficie par ailleurs du soutien de nombreux Philippins qui jugent que la criminalité doit être combattue par des mesures extrêmes.
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