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Des pilotes suisses emmènent 10 000 euros cash en cabine pour couvrir leurs frais en Grèce

Pendant que la Grèce négocie les conditions d’un sauvetage potentiel, la compagnie aérienne suisse Edelweiss prend des précautions supplémentaires pour ses vols à destination du pays touché par la crise.

Des pilotes de la compagnie helvétique Edelweiss ont été prié d’emmener avec eux plus de 11 000 dollars (10 000 euros) en liquide pour couvrir des coûts éventuels lors des vols à destination de la Grèce car dans ce pays, les opérations financières ont lieu principalement en espèces.

Ces espèces ont été utilisées pour payer «le kérosène, les frais de traitement, les taxes d’atterrissage», a écrit le pilote d’Edelweiss Martin Gautschi sur son compte Twitter en réponse au journal Blick am Abend

«Les gens sont vraiment prévenants, le service est parfait malgré la situation financière», a écrit le pilote helvétique.

Le pilote a ajouté que toutes les transactions étaient effectuées en espèces, «comme lors des derniers jours de Swissair». Un commentaire faisant référence aux difficultés financières qu’a connues Swissair avant de faire faillite en 2001 lorsque les aéroports n’acceptaient que des espèces pour payer le carburant et les services aéroportuaires. Edelweiss appartient à Swiss, qui a succédé à Swissair, elle-même propriété de Lufthansa.

Même si les échanges ont lieu en liquide dans tout le pays, l’argent n’est pas facile à trouver étant donné le niveau d’endettement de la Grèce. Les retraits aux distributeurs automatiques sont limités à 60 euros par jour mais nombreux sont ceux qui sont hors service, sans compter les banques qui restent fermées.

Il est en outre presque impossible de recevoir des espèces de la part de membres de la famille ou d’amis qui vivent à l’étranger car les services de transfert d’argent comme Western Union et Moneygram ont arrêté de transférer des fonds en Grèce jusqu’à nouvel ordre, rapporte le journal Schweiz am Sontag.

Quant au futur de la Grèce, il reste incertain. Le pays a officiellement demandé un nouveau prêt de trois ans au Mécanisme européen de stabilité (MES) et a consenti à accélérer les réformes. Athènes a en outre promis de présenter un nouveau plan le 9 juillet.

Le montant de l’aide demandée s’élèverait à plus de 51 milliards d’euros, mais aucun chiffre précis n’a pas été confirmé pour le moment.

Dimanche, des citoyens grecs ont voté contre la proposition des créanciers de la Grèce qui réclamaient des mesures d’austérité supplémentaires.

La Grèce a déjà reçu deux tranches de prêt pour un montant total de 266 milliards de dollars, soit plus de 260 milliards d’euros.