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La Russie oppose son véto à la résolution de l’ONU sur Srebrenica

Moscou s’oppose à la résolution onusienne de reconnaître le massacre de Srebrenica en 1995 comme un génocide. Le Premier ministre serbe qualifie cette tragédie de faute commune et les Serbes ne sont pas d’accord avec le terme «génocide».

Le Conseil de sécurité de l’ONU a repoussé le vote sur la résolution visant à reconnaître la tragédie qui s’est déroulée à Srebrenica il y a 20 ans comme un génocide. La Russie veut trouver un compromis, raison pour laquelle elle a opposé son véto.

Un adjoint de l’ambassadeur russe auprès de l’ONU, Petr Ilichev, a déclaré que la résolution proposée par la Grande-Bretagne «provoquait des désaccords et ne faisait porter la responsabilité qu’à une seule partie au conflit». Quant au secrétaire du représentant russe auprès l’ONU, Alexeï Zaitsev, il a déclaré que le projet devait être orienté sur «la réconciliation des parties, ainsi que sur la non-création de lignes de séparation supplémentaires en Bosnie-Herzégovine».

Cette résolution devait commémorer le 20ème anniversaire du massacre de 8 000 garçons et hommes musulmans par les serbes de Bosnie en juillet 1995.

Les Serbes eux-mêmes admettent qu’«un crime grave» s’est produit à Srebrenica, mais ils ne sont pas d’accord avec le terme de «génocide». Les médias serbes ont repéré que le mot «génocide» était utilisé 35 fois dans le document et celui de «réconciliation» seulement trois fois. Le Premier ministre russe Sergueï Lavrov avait déclaré que la résolution proposée par Londres était antiserbe et que d’un point de vue juridique, elle ne permettait d’interpréter cette tragédie qu’incorrectement.