Dans la matinée du 9 juillet, le cessez-le-feu négocié deux jours plus tôt à Hambourg a été mis en œuvre dans le sud-ouest de la Syrie. Les provinces de de Deraa, Qouneitra et Soueida en bénéficient.
Elles font partie des «zones de désescalade» du plan conclu en mai entre la Russie et l'Iran, alliés du régime de Damas, et la Turquie, soutien de l'opposition syrienne dite «modérée». Tous les combats entre l'opposition dite «modérée» et les forces pro-gouvernementales se sont désormais arrêtés.
Les belligérants n'ont pas commenté cette trêve pour le moment. Dès le 3 juillet, Damas avait décrété une trêve unilatérale de quelques jours dans le sud du pays, coïncidant avec la tenue de négociations avec les rebelles à Astana, la capitale kazakhe.
Le 7 juillet, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a annoncé en marge du sommet du G20 que Russes et Américains avaient convenu d'un cessez-le-feu qui entrerait en vigueur à partir du 9 juillet à 9h (GMT) dans le sud-ouest de la Syrie.
Dans un premier temps, «la sécurité autour de cette zone sera assurée par les forces et les moyens de la police militaire russe en coordination avec les Jordaniens et les Américains», avait précisé le ministre russe.
Le conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump, Herbert McMaster, avait indiqué le 8 juillet que la mise en place de ce cessez-le-feu était une «priorité» pour les Etats-Unis et «un pas important» pour la paix.
Les trois autres zones de désescalade se trouvent dans la région d'Idleb, la province de Homs et l'enclave rebelle de la Ghouta orientale.
Moscou estimait que cette «zone de désescalade» dans le sud du pays ne pouvait être mise en place qu'avec l'accord des Etats-Unis et de la Jordanie, pays frontalier de la Syrie.