«Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi arrive dans la ville libérée de Mossoul et félicite les combattants héroïques et le peuple irakien pour cette victoire majeure», lit-on dans le communiqué des services du dirigeant irakien.
La reconquête de Mossoul, dont Daesh avait fait son principal bastion en Irak, est la plus importante victoire des forces irakiennes face aux terroristes de Daesh depuis 2014, année depuis laquelle ce groupe extrémiste sunnite s'était emparé de vastes portions du territoire irakien. Cette victoire intervient au terme d'une offensive lancée le 17 octobre 2016 par les forces irakiennes, soutenues par une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. Cette campagne a toutefois entraîné une crise humanitaire majeure. L'ONU a repertorié la fuite de centaines de milliers de civils en raison des combats.
Mossoul avait une dimension très symbolique pour Daesh : son chef Abou Bakr al-Baghdadi y avait fait en juillet 2014 son unique apparition publique après avoir proclamé un «califat» sur les vastes territoires conquis par le groupe djihadiste en Irak et en Syrie.
La reprise de la grande ville du nord de l'Irak ne marque pas pour autant la fin de la guerre contre le groupe ultraradical, responsable d'atrocités dans les zones qu'il a contrôlées et contrôle encore. Daesh a par ailleurs revendiqué de nombreux attentats meurtriers dans le monde.
L'Etat islamique contrôle toujours quelques zones en Irak et certains territoires dans l'est et le centre de la Syrie, où son fief Raqqa est assiégé par des forces soutenues par Washington.