A l'issue du G20, le président français Emmanuel Macron a annoncé ce 8 juillet qu'un nouveau sommet sur le climat serait organisé à l'initiative de la France. Objectif de cette initiative : convaincre Donald Trump de revenir sur sa décision de sortir de l'accord de Paris, l'une de ses promesses de campagne .
«Je ne désespère jamais de convaincre, je pense que c'est un devoir compte-tenu de la fonction qui est la mienne et un trait de caractère», a martelé Emmanuel Macron. Ses propos ne sont d'ailleurs pas sans rappeler ceux du Premier ministre britannique, Theresa May, qui avait exprimé un espoir similaire la veille.
Mais le chef de l'Etat français justifie la nécessité d'un changement d'avis de Washington par un raisonnement pour le moins original. «On ne peut pas prétendre lutter efficacement contre le terrorisme si l'on n'a pas une action résolue contre le réchauffement climatique», a-t-il déclaré. Selon lui, «tout est lié» et les déséquilibres environnementaux, sociaux et politiques sont imbriqués. Le président de la République n'a cependant pas précisé quelle était la nature exacte du lien entre le réchauffement climatique et les récents attentats islamistes perpétrés en Europe. Faut-il y voir l'une des manifestations de cette «pensée complexe» qui caractériserait, selon ses proches, le président de la République ?
Le locataire de la Maison Blanche, qui s'était montré très critique pendant sa campagne à l'égard de l'accord ratifié par son prédécesseur à l'issue de la COP 21, avait annoncé le 1er juin dernier que les Etats-Unis s'en retiraient. Il a cependant précisé être prêt à négocier un nouvel accord, «plus équitable» pour son pays.
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