«Etant donné les conditions actuelles des relations bilatérales entre nos deux pays, une visite du vice-Premier ministre ou d'un autre membre du gouvernement turc n'est pas souhaitable», a fait savoir le gouvernement néerlandais dans un communiqué.
Un an après le coup d'Etat avorté qui a eu lieu en Turquie pour renverser le président Recep Tayyip Erdogan, une commémoration se tiendra aux Pays-Bas le 11 juillet, à Apeldoorn. La manifestation est organisée par l'Union européenne des démocrates turcs, affiliée au parti du président'Erdogan.
Ce que le gouvernement néerlandais qualifie de «suite logique» des événements annonce pour certains un nouvel épisode de la crise diplomatique qui sévit entre les deux nations.
La situation s'était envenimée le 11 mars dernier, lorsque le ministre turque de la Famille, Fatma Betül Sayan Kaya, avait été expulsée de Rotterdam à destination de l'Allemagne, d'où elle était arrivée.
Des heurts avaient éclaté à Amsterdam, suite à l'expulsion de la ministre. La police avait été contrainte d'utiliser des chiens, des chevaux et des canons à eau afin de disperser la foule.
Les Pays-Bas, où la campagne électorale battait son plein, avaient également interdit à l'avion du ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, d'atterrir sur leur sol. Les ministres turcs avaient prévu de se rendre aux Pays-Bas en vue de défendre auprès des expatriés le «oui» au référendum sur le renforcement des pouvoirs présidentiels qui a eu lieu en avril.
Le 12 mars dernier, le président turc avait promis aux Pays-Bas de leur faire «payer le prix» de ces incidents.
Mark Rutte, Premier ministre néerlandais, a déclaré le 6 juillet au micro de la radio publique BNR qu'il était restait «incroyablement en colère» envers la Turquie à cause du «chaos» causé à Amsterdam.
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