La police allemande a utilisé dans la soirée du 4 juillet des canons à eau pour disperser une grande foule de manifestants, rassemblés à Hambourg pour protester contre le sommet du G20 à venir.
Les policiers auraient en outre utilisé du gaz poivré pour évacuer un camp de tentes improvisé que des manifestants avaient installé pour passer la nuit dans le quartier d'Altona.
Les autorités avaient déjà, ces derniers jours, évacué plusieurs camps de manifestants à Hambourg. Les protestataires devaient démanteler leurs camps et avaient jusqu'au début de cette semaine pour le faire, mais nombreux sont ceux qui ont refusé d'obtempérer, forçant la police à intervenir. «Les camps de manifestants sont autorisés, mais pas les camps où des gens passent la nuit», a expliqué le sénateur de l’Intérieur de Hambour, Andy Grote, cité par le site d'informations The Local.
Les forces de l’ordre ont également saisi un grand arsenal d’armes artisanales, que des manifestants anticapitalistes planifiaient d’utiliser pour perturber le sommet du G20. «Nous pouvons supposer que ces armes ne représentent qu'une petite partie de ce qui est caché dans des caves et des garages à Hambourg. Il ne s’agit pas de sit-ins, mais d'attaques d'envergure», a mis en garde le chef du Département d'enquête criminelle de Hambourg, Jan Hieber, cité par The Telegraph.
Au total, les organisateurs attendent plus de 100 000 manifestants anti-G20 à Hambourg ces 7 et 8 juillet. Plus de 20 000 policiers en provenance de toute l’Allemagne ont déjà été déployés à Hambourg pour assurer la sécurité à l'intérieur de la ville.
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