Environ 30 rassemblements et manifestations sont attendus à Hambourg durant toute la semaine pendant laquelle se tiendra le G20, selon la presse allemande. Les organisateurs de ces événements espèrent réunir jusqu'à 100 000 personnes en marge du sommet qui se tiendra entre le 7 et le 8 juillet. Parmi la foule, la police s'attend à la présence de 8 000 éléments radicaux dont l'objectif est de perturber le sommet de chefs d'Etat.
Côté forces de l'ordre, le déploient est impressionnant : plus de 20 000 policiers, venant de toute l’Allemagne, ont été mobilisés ainsi que 28 hélicoptères, 185 chiens policiers et 40 canons à eau, selon le Münchner Merkur, un journal allemand.
L'extrême-gauche menace de perturber le sommet
La police est préoccupée notamment par une manifestation qui aura lieu le 6 juillet sous l'intitulé «Welcome to hell» (bienvenue en enfer). Toujours selon le Münchner Merkur, environ 5 000 participants sont attendus pour cet événement qui risque fort de se terminer en affrontements avec les forces de l'ordre.
«C'est un message de combat... mais il a aussi pour but symbolique de dire que la politique du G20 à travers le monde est responsable de conditions de vie infernales, comme la faim, la guerre et le désastre climatique», a déclaré Andreas Blechschmidt, un des organisateurs de la manifestation «Welcome to Hell» à l'AFP. Il a ajouté que les militants allaient essayer de bloquer les accès au lieu de la rencontre internationale et se réservaient «l'option de la résistance militante» contre la police.
Un autre groupe nommé «Alliance Action Block G2», a d'ores et déjà annoncé qu'il allait bloquer les routes qui mènent au sommet, a rapporté le quotidien allemand Der Spiegel.
Le conflit entre Kurdes et Turcs en arrière-plan
La police d'Hambourg redoute aussi une recrudescence des affrontements entre communautés turque et kurde à l'occasion de la venue du président Erdogan. La ville compterait environ 600 sympathisants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un groupe considéré comme terroriste par Ankara et dont les membres pourraient affronter des nationalistes turcs. L'Allemagne, qui prend toutes les précautions possibles pour éviter la montée des tensions communautaires, a déjà banni 12 gardes du corps du président turc pour leur implication dans des violences contre des manifestants pro-kurdes aux Etats-Unis.
Les autorités allemandes ont par ailleurs refusé le 29 juin la demande du président Recep Tayyip Erdogan d'organiser un meeting en Allemagne en marge du G20, le ministre des Affaires étrangères allemand Sigmar Gabriel ayant qualifié le projet d'«inapproprié».
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