Le 29 juin, l'agence du Pentagone en charge des ventes d'armes a fait savoir que l’administration de Donald Trump avait autorisé une vente à Taïwan, incluant bombes guidées, missiles et torpilles, pour un montant de 1,3 milliard de dollars. En outre, les deux pays se sont accordés pour moderniser mettre à jour certains des équipements déjà détenus par Taïwan, notamment un radar de défense aérienne pour un coût de 400 millions de dollars et un système de guerre électronique.
La décision de la Maison Blanche doit encore être formellement soumise au Congrès, dont le soutien aux ventes d'armes à Taïwan ne s'est jamais démenti.
«Depuis des décennies, et au fil des différentes présidences américaines, les Etats-Unis sont restés fermement engagés à satisfaire les besoin en défense de Taïwan», a-t-il ajouté.
La dernière vente d'armes américaine à Taïwan remonte à décembre 2015. L'administration Obama avait donné son feu vert à un contrat de 1,8 milliard de dollars d'armement, dont deux frégates, des missiles antichars et des véhicules amphibies, provoquant la colère de Pékin.
Pékin considère depuis 1949 que Taïwan lui appartient et n'a pas renoncé à la réunification. Les tensions diplomatiques, atténuées sous le précédent gouvernement taïwanais, ont repris depuis l'arrivée au pouvoir l'an dernier du parti du président Tsai Ing-wen. En décembre 2016, Donald Trump a été le premier président américain depuis 1979 a avoir parlé au téléphone à son homologue taïwanais.
Les Etats-Unis imposent des sanctions contre les banques chinoises
Le 29 juin, pour la première fois et afin de faire pression sur Pyongyang, Washington a annoncé des sanctions financières contre une banque chinoise, l'accusant de mener des activités illégales avec la Corée du Nord.
«La banque chinoise Bank of Dandong, installée dans la ville frontalière chinoise du même nom, est considérée comme une source d'inquiétude de premier ordre pour le blanchiment d'argent», a affirmé depuis la Maison Blanche le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin.
«C'est très significatif : il s'agit la première banque qu'on met à l'index dans le cadre du programme de sanctions contre la Corée du Nord», a-t-il poursuivi.
Selon un communiqué du Trésor, ces initiatives «ont été prises en réponse au contournement continu des sanctions internationales par la Corée du Nord, ainsi qu'au développement d'armes de destruction massive».
La banque chinoise Bank of Dandong est accusée par le ministère américain de servir d'intermédiaire «à des activités financières illégales», facilitant des transactions de millions de dollars au profit de sociétés impliquées dans le développement de missiles balistiques. Les sanctions annoncées priveront la banque d'accès au système financier américain.
L'agence du Trésor en charge des sanctions (Ofac) a en outre mis sur sa liste noire deux ressortissants chinois, accusés de faciliter le développement d'armes de destruction massive.
Sun Wei est ainsi soupçonné de diriger une société-écran pour le compte de la banque nord-coréenne Foreign Trade Bank, principal établissement de change du pays. Un autre individu, Li Hong Ri, a été mis à l'index pour avoir établi plusieurs sociétés-écrans coopérant avec des représentants à Pékin de la banque nord-coréenne Koryo Bank, déjà sanctionnée par le Trésor américain. Les sanctions gèlent les éventuels avoirs de ces individus sur le sol américain et interdit la moindre de relation commerciale avec eux.
Enfin, l'entreprise de transports Dalian Global Unity Shipping a été également pointée du doigt pour s'être livrée à de la contrebande de marchandises de luxe vers la Corée du Nord.
Pour Pékin, ventes d'armement et sanctions vont à l’encontre des résultats de la rencontre de Xi-Jinping et Trump
Steven Mnuchin a déclaré que la Chine n'était «en rien» visée par ces mesures.
«Cela ne vise en aucune façon la Chine. Nous continuerons à travailler avec elle», a affirmé Steven Mnuchin, ajoutant que les Etats-Unis étaient «déterminés à couper les financements de la Corée du Nord jusqu'à ce qu'elle se comporte correctement».
L'ambassadeur chinois à Washington, Cui Tiankai, a un autre point de vue, ces sanctions visant des ressortissants chinois et une entreprise de transports chinoise.
«Toutes ces mesures, qu'il s'agisse des sanctions contre les entreprises chinoises ou de la vente d’armements à Taiwan, nuiront à la confiance mutuelle entre les deux pays et vont à l’encontre de l’esprit du sommet de Mar-a-Lago», a-t-il conclu.