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Macron et Trump prêts à travailler à une «réponse commune» en cas d’attaque chimique en Syrie

L'Elysée a annoncé que les présidents français et américain Emmanuel Macron et Donald Trump, qui se sont entretenus par téléphone le 27 juin, avaient souligné «la nécessité de travailler à une réponse commune en cas d’attaque chimique en Syrie».

Emmanuel Macron et Donald Trump se sont entretenus par téléphone le 27 juin selon un communiqué de l'Elysée qui précise qu'ils auraient ensemble évoqué la possibilité d'une action commune contre la Syrie en cas d'attaque chimique de l'armée.

La veille, le 26 juin, les Etats-Unis avaient accusé le gouvernement syrien de préparer une nouvelle attaque chimique, et s'étaient dits prêts à intervenir militairement comme ils l'ont fait après l'attaque chimique présumée à Khan Sheikoun, au nord de la Syrie, qui a fait au moins 88 morts début avril.

Selon le Pentagone, l'avertissement américain a été motivé par une activité suspecte sur la base aérienne syrienne d'où était partie la précédente attaque.

Quid de la France ?

Juste après l'attaque chimique présumée le président Trump avait ordonné des frappes contre une base de l'aviation syrienne dans la nuit du 6 au 7 avril. Il n'aurait pas prévenu la France de cette opération, selon une source diplomatique.

En août 2013, une attaque aux armes chimiques près de Damas qui a fait plus de 1 400 morts selon le renseignement américain et dont l’origine n’a jamais été établie avec certitude, a failli déclencher une intervention militaire conjointe américaine et française, au titre de la «ligne rouge» conçue par Barack Obama.

Mais le président américain de l'époque avait renoncé au dernier moment, préférant sceller un accord avec Moscou sur démantèlement de l'arsenal chimique syrien. Paris en avait conçu une amertume durable contre son allié américain.

Recevant fin mai le président russe Vladimir Poutine à Versailles Emmanuel Macron avait repris ce principe de ligne rouge et affirmé que Paris répliquerait, y compris seul, en cas d'attaque chimique commise par l'armée syrienne.

Moscou fulmine

Le Kremlin a jugé «inadmissibles» les menaces de représailles lancées par la Maison Blanche contre la Syrie. «Nous considérons comme inacceptables de telles menaces contre le gouvernement syrien», a déclaré à des journalistes le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov ajoutant ne pas connaître les «raisons» ou preuves pouvant motiver les accusations de Washington.

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La Maison Blanche n'a d'ailleurs pas précisé quels étaient les éléments sur lesquels s'appuyaient ses accusations.