«Google a abusé de sa position dominante sur le marché des moteurs de recherche en favorisant son propre service de comparaison de prix dans ses résultats de recherche et en rétrogradant ceux de ses concurrents», a déclaré le 27 juin la Commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, citée dans un communiqué.
«Ce que Google a fait est illégal au regard des règles de concurrence de l'UE. Elle a empêché les autres sociétés de livrer concurrence sur la base de leurs mérites et d'innover. Et surtout, elle a empêché les consommateurs européens de bénéficier d'un réel choix de services et de tirer pleinement profit de l'innovation», a-t-elle ajouté.
Une telle décision défavorable à une entreprise américaine pourrait accentuer les tensions entre Bruxelles et Washington, déjà fortes depuis l'arrivée de Donald Trump au pouvoir et alors que doit se tenir dans moins de deux semaines un G20 à Hambourg, les 7 et 8 juillet.
Cette décision survient moins d'un an après la décision de la Commission européenne de sanctionner un autre géant américain, Apple. Ce dernier, avait, selon la Commission, bénéficié d'«avantages fiscaux» indus accordés par l'Irlande. Apple avait alors été sommé, le 30 août 2016, de rembourser à Dublin plus de 13 milliards d'euros.
Dans un cas d'abus de position dominante, l'amende la plus importante jamais prononcée par Bruxelles s'élevait jusqu'alors à 1,06 milliard d'euros, contre le géant américain des puces informatiques Intel, et remontait à 2009.