Après avoir avoir accueilli un orchestre philharmonique dans une de ses tours de refroidissement, mise hors-service pour maintenance, la société CEZ, qui gère des centrales nucléaires pour le compte de l’Etat tchèque, a pris l'initiative controversée d'y organiser un shooting photo de jeunes femmes en bikini. Après un vote sur le réseau social Facebook, l'heureuse gagnante devait être gratifiée d'un stage de deux semaines à la centrale.
En maillot deux pièces, portant casque et chaussures dans un environnement industriel quelque peu décrépit, les aspirantes stagiaires semblent s'être prêtées au jeu avec un certain enthousiasme. Mais l'initiative, pour le moins insolite, et suffisamment populaire pour avoir été relayée par la presse étrangère, a donné lieu à un débat bien plus sérieux.
De nombreux internautes on en effet critiqué le fait que l'on octroie des avantages professionnels sur le seul critère de la beauté des participantes. «Cette compétition se situe en dehors de toute notion d'éthique. En 2017, je trouve ça incroyable que quelqu'un puisse gagner un avantage professionnel simplement sur son apparence», s'est ainsi indignée Petra Havlíková, une avocate engagée dans la défense des droits de l'homme.
Contrainte de faire marche arrière devant ce qui allait rapidement devenir un tollé, l'entreprise n'a eu d'autre choix que de présenter ses excuses. «Nous ne voulions blesser personne. L'objectif de la compétition était de promouvoir l'enseignement technique», a précisé la société dans un communiqué.
Quant au stage proposé en premier prix du concours (dont la gagnante n'est en fin de compte pas connue), il a finalement été accordé à toutes les participantes du concours, gratifiées de visites ou de stages approfondis selon leur profil – seulement professionnel cette fois-ci.
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