Bien que personne n'ait revendiqué l'attaque, les autorités kényanes l'attribuent aux militants islamistes shebabs, déjà responsables d'une série de raids meurtriers dans la région ces derniers mois. L'attaque intervient à deux semaines de la visite au Kenya du président américain Barack Obama.
Selon un responsable de la police dans la ville de Mandera, dans l'extrême nord-est du Kenya, à la frontière avec la Somalie et l'Ethiopie, l'attaque a eu lieu dans un village proche d'un grand marché aux bestiaux près de la ville.
L'information a été confirmée sur twitter par le chef de la police kényane, Joseph Boinnet, qui évoque une «attaque de shebab à Mandera» ayant fait «14 morts et 11 blessés». «Vu la nature de l'attaque, ce sont des shebab. Ils ont employé des explosifs et des armes automatiques», a-t-il estimé.
Cette zone est habitée en majorité par des ouvriers travaillant dans les carrières voisines mais originaires d'autres régions du Kenya.
La Croix-Rouge kényane a envoyé un avion médicalisé pour évacuer sur Nairobi certains blessés dans un état critique. L'organisation a déclaré avoir conduit 11 blessés à l'hôpital. Quatre d'entre eux seraient dans un état critique.
Les shebab avaient déjà mené un raid sanglant contre une carrière proche de Mandera fin 2014, tuant 36 hommes identifiés comme non musulmans à bout portant.
Les shebab, islamistes affiliés à Al-Qaïda et à la tête d'une insurrection armée depuis 2007, font tout pour anéantir les autorités somaliennes soutenues par les pays occidentaux et appuyées militairement par les 22 000 hommes de la Force africaine en Somalie (Amisom).
Les shebab visent de plus en plus le Kenya, élément essentiel de l'Amisom. En avril dernier, les extrémistes avaient massacré 148 personnes, en grande majorité des étudiants, à l'université kényane de Garissa.
En 2013, 67 personnes avaient été tuées lors d'une attaque dans le centre commercial Westgate de Nairobi, également revendiquée par les shebab.
Ces dernières années, les militants islamistes ont été chassés de la plupart de leurs bastions du centre et du sud somaliens, mais continuent de contrôler de vastes zones rurales et multiplient les opérations de guérilla contre les institutions somaliennes et l'Amisom.