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Une recruteuse d'ados djihadistes arrêtée en Espagne

Une femme a été arrêtée mardi dans les îles espagnoles des Canaries, à l'ouest du Maroc, par la police espagnole. Cette femme est soupçonnée d'avoir recruté «des jeunes filles et des adolescentes» pour le compte du groupe Etat islamique en Syrie.

En contact régulier «avec des membres des Daesh situés en Syrie», selon le ministère de l'Intérieur espagnol, une femme qui organisait le voyage de jeunes filles directement dans les zones de conflit controlées par l'organisation terroriste a été arrêtée, mardi sur les îles Canaries.

Ce n'est pas la première fois que les autorité espagnoles parviennent à mettre fin à des cellules de recrutement de Daesh, en particulier dans les enclaves au Maroc de Melilla et Ceuta, seules frontières terrestres entre l'Europe et l'Afrique.

Le ministère de l'Intérieur avait annoncé le 12 mars l'arrestation de deux jihadistes présumés à Ceuta, soupçonnés d'appartenir à une cellule qui aurait pu commettre des attentats.

Le 10 avril, une source judiciaire avait affirmé qu'une cellule démantelée deux jours plus tôt dans la région de Barcelone et la province de Tarragone, envisageait des enlèvements et des attentats dans le pays.

Une centaine d'Espagnols (116 au 5 juillet) ont rejoint les rangs de groupes jihadistes en Irak ou en Syrie, chiffre relativement faible par rapport aux centaines de Français, Britanniques ou Allemands qui sont partis dans ces pays.

En France, la jeune Nora, 15 ans au moment des faits, était partie en Syrie faire le djihad en janvier 2014. En octobre 2014, une autre jeune française de 15 ans avait été arrêtée par les autorités françaises à la frontière de la Syrie. Elle souhaitait devenir infirmière au sein de l'Etat islamique. 

Un homme de 41 ans a aussi été condamné mardi 10 mars 2015 à trois ans de prison, dont deux ferme, par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir aidé une adolescente de 14 ans en fugue qui projetait de rejoindre la Syrie, ce qu'elle a vraisemblablement réussi à faire plus tard. Il s'agissait, selon les autorités, du premier procès de ce type en France.