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A Anvers, 189 personnes seraient «réellement dangereuses», selon le maire de la ville

Les pouvoirs publics d'Anvers en Belgique auraient recensés près de 560 individus radicalisés ou comportant un risque de radicalisation selon Bart De Wever, le maire de la ville. Parmi ces personnes, 189 sont jugées «vraiment dangereuses».

Au cours d'une interview donnée à la télévision néerlandophone Een TV, le magistrat a estimé qu'environ un habitant sur 1 000 de la commune représentait une menace terroriste potentielle. Ces individus ne se trouvent cependant pas tous actuellement en ville.

«Il y a 189 personnes réellement dangereuses. Parmi elles, 67 se trouvent en Syrie, 16 sont rentrées à Anvers, et 20 veulent partir de Syrie pour la Belgique», a détaillé Bart De Wever. Selon lui, il y aurait 60 individus «dont les mouvements sont surveillés de près».

Il a ajouté qu'un groupe de 350 personnes sur 557 était «proche du milieu salafiste», branche radicale de l'islam qui prône une pratique rigoriste des textes religieux. 

Le maire s'est par ailleurs enorgueilli de sa politique de surveillance du salafisme à Anvers depuis quatre ans, là ou d'autres responsables belges avaient rejeté ces préoccupations. Il a cependant admis que sa politique était limitée par son manque de moyens et qu'il n'avait pas le pouvoir de protéger sa ville d'attaques venant de l'extérieur. «Je ne peux pas empêcher quelqu'un qui viendrait par le train de Molenbeek ou en bus de Marseille d'attaquer la communauté juive», a-t-il confessé. 

La ville belge de Molenbeek a en outre encore tristement fait parler d'elle en juin 2017 après l'attentat à la bombe raté de Bruxelles perpétré par un de ses habitants.

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