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Artisan de la réunification allemande et de l'Union européenne, l'ex-chancelier Helmut Kohl est mort

Père de la réunification allemande et chancelier durant 16 ans, Helmut Kohl est décédé à l'âge de 87 ans. Il était notamment l'architecte, avec François Mitterrand, du traité de Maastricht.

L'ex-chancelier Helmut Kohl est décédé le matin du 16 juin dans sa maison de Ludwigshafen, dans le sud-ouest de l'Allemagne, a fait savoir le journal allemand Bild. Il avait 87 ans.

«Nous sommes en deuil», a tweeté l’Union chrétienne-démocrate de l’actuelle chancelière Angela Merkel, parti de centre-droit auquel appartenait également Helmut Kohl.

«Helmut Kohl était l'homme de l'unité allemande et de l'amitié entre nos deux pays. L'Allemagne, la France et l'Europe perdent un roc», a déclaré le Premier ministre français Edouard Philippe.

Helmut Kohl était l'«essence même de l'Europe», a pour sa part commenté le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

Quant à l'ancien président américain George H.W. Bush, cité par l'AFP, il a rendu hommage à «un vrai ami de la liberté» et «l'un des plus grands leaders de l'Europe d'après-guerre».

Le défunt chancelier était cloué dans un fauteuil roulant depuis 2009, après avoir notamment souffert d'un accident vasculaire cérébral.

Architecte de la réunification et de l'Union européenne

Chancelier d’Allemagne de 1982 à 1998, Helmut Kohl était apparu tenant la main de François Mitterrand en 1984, symbolisant la réconciliation franco-allemande au cours d'une cérémonie d'hommage aux soldats tombés pendant les deux guerres mondiales.

En 1990, il fut l'artisan de la réunification de la RDA, anciennement communiste, et de la RFA, moins d'un an après la chute du Mur de Berlin.

Avec François Mitterrand, Helmut Kohl est par ailleurs considéré comme l'architecte du traité de Maastricht, qui a établi l'Union européenne le 1er novembre 1993. Il fut également un fervent défenseur de l'euro.

Plus récemment, en avril 2016, l’ex-chancelier a dénoncé la politique d'accueil des réfugiés prônées par le gouvernement d’Angela Merkel, qui a conduit à l'arrivée de 1,1 million de migrants en 2015.