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«Terrorisme alimentaire» : les producteurs de pommes de terre canadiens augmentent la récompense

Les agriculteurs de l’Ile-du-Prince-Édouard au Canada ont augmenté la récompense pour toute information concernant le ou les malfaiteurs qui insèrent régulièrement des objets pointus dans les tubercules.

Le montant de la rétribution dans l’affaire des «pommes de terre piégées» continue d’augmenter : si en novembre 2014, au tout début du scandale, les fermiers locaux proposaient 50 000 dollars canadiens pour ensuite doubler presqu’immédiatement ce montant, une récompense de 500 000 dollars (360 000 euros) a été récemment annoncée.

«Nous voudrions en finir avec ce problème avant la nouvelle récolte», a expliqué Greg Donald, le responsable général de l’Office des la pomme de terre, un organe représentant les fermiers de l’Ile-du-Prince-Édouard qui a proposé la récompense.

Ces incidents ont infligé de vastes dégâts financiers aux agriculteurs locaux, et l’objectif de cette récompense est de se donner «une plus grande chance de mettre la main sur quelqu’un en possession d’informations utiles pour les enquêteurs», a encore expliqué Greg Donald.

Cependant, la nouvelle récompense ne sera disponible que jusqu’au 16 août ; toute information déposée après cette date pourra bénéficier d’une rétribution du montant précédent de 100 000 dollars canadiens.

C’est en octobre dernier que le scandale de sabotage des producteurs agroalimentaires a secoué la plus petite province canadienne : des pommes de terres produites dans l’Île-du-Prince-Édouard contenant des aiguilles ont été retrouvées dans plusieurs supermarchés de différentes provinces du pays.

Cette affaire a eu un impact désastreux sur l’économie locale, et sa florissante industrie de pommes de terre d’un milliard de dollars. «C’est du terrorisme alimentaire», a estimé le président de l'Office des pommes de terre local, un organe représentant les fermiers de l’Île-du-Prince-Édouard, Alex Docherty, cité par The Guardian. «Ceux qui le font sont des lâches, (…) ce sont des gens vraiment diaboliques», a-t-il dit.

La Gendarmerie royale enquête depuis l’automne 2014 sur cette affaire, mais n’a pas encore réussi à retrouver le criminel.