«Au sein des institutions de l'UNRWA, il y a une forte hostilité à l'égard d'Israël. L'existence même de l'UNRWA perpétue et ne résout pas le problème des réfugiés palestiniens. C'est pourquoi il est temps de démanteler l'UNRWA et de fusionner ses activités avec celles du HCR [Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés]», a déclaré Benjamin Netanyahou le 11 juin lors du conseil des ministres hebdomadaire.
Le Premier ministre israélien a précisé qu'il avait fait cette proposition la semaine dernière lors de la visite en Israël de la représentante des Etats-Unis à l'ONU, Nikki Haley, qui a accusé le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, qui siège à Genève, de parti pris contre Israël. «Je lui ai dit que le moment était venu pour les Nations unies de reconsidérer le maintien de l'UNRWA», a-t-il ajouté.
Selon lui, alors que des millions d'autres réfugiés dans le monde sont pris en charge par le HCR, les Palestiniens sont les seuls à disposer d'un organisme qui leur est propre.
Le porte-parole de l'UNRWA, Chris Gunness, a réagi en affirmant que l'avenir de l'agence ne pouvait pas être décidé unilatéralement. «L'UNRWA reçoit son mandat de l'Assemblée générale des Nations unies qui est seule à pouvoir le modifier par un vote majoritaire», a affirmé le porte-parole à l'AFP, en rappelant qu'en décembre dernier, l'Assemblée générale avait prolongé le mandat de l'UNRWA de trois ans.
Cet organisme gère des centaines d'écoles accueillant des enfants palestiniens dans la bande de Gaza, en Cisjordanie occupée, et à Jérusalem-Est annexée, ainsi qu'au Liban, en Jordanie et en Syrie.
L'UNRWA distribue de l'aide et a ouvert des centres de formation d'enseignants, des dispensaires et offre toute une palette de services sociaux.
En février, l'UNRWA avait annoncé avoir suspendu le directeur palestinien d'une de ses écoles dans la bande de Gaza. Ce dernier est accusé d'être un membre actif du Hamas.
Le 1er juin, l'UNRWA a protesté auprès du Hamas après la découverte d'un tunnel creusé entre deux de ses écoles dans la bande de Gaza. Le Hamas a rejeté ces accusations.
La bande de Gaza étant soumise aux blocus israélien et égyptien, les tunnels sont l'un des derniers moyens restant aux Gazaouis pour acheminer les marchandises de contrebande et au Hamas pour menacer Israël.
Les tunnels ont été l'une des armes les plus redoutées des Israéliens et l'un des objectifs primordiaux de la guerre de 2014 dans la bande de Gaza.